Pour le président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Serge Ekue, c'est un satisfecit total par rapport à la hauteur des échanges sur le modèle de financement proposés par les experts et acteurs de développement en vue d'accompagner la banque de développement à agir autrement
Placée sur le thème : « Financement de la transition énergétique et de l’agriculture durable : défis, opportunités et solutions », les deux jours, l'initiative des BOAD Development Days ont permis de mettre en lumière les défis de l’accès universel à l’électricité dans l’UEMOA et l’importance stratégique de l’agro-industrie pour la souveraineté alimentaire
« Je suis reconnaissant et humble devant la richesse des échanges approfondis la richesse notamment sur le nucléaire, les start-up et les mécanismes innovants de financement à l’issue des travaux. Je lance un appel à une prise de conscience continentale car quand Dieu vous a tout donné, vous risquez de devenir paresseux. Or, ceux qui n’ont rien sont contraints d’être ingénieux. Nous devons penser autrement, prendre des risques, être contracycliques comme la BOAD. Par ailleurs j'annonce la pérennisation de ces journées, convaincu que le progrès viendra par l’expertise, le savoir et la technicité, en abordant les enjeux de manière sectorielle et transversale. Nous allons poursuivre cette approche, dans un monde en pleine mutation, où le multilatéralisme est remis en question, tout en comptant sur les capacités d’adaptation de la BOAD. Nous sommes des acteurs de la mondialisation. Nous poursuivrons nos efforts tant que nous n’aurons pas réglé nos problématiques liées à l’énergie, à l’agriculture, à l’habitat, à l’habitat social, à la santé et à l’éducation », a déclaré le président. Il a conclu sur une note d’optimisme : « Si nous savons exactement où nous allons, nous embarquerons tout le monde avec nous et continuerons d’avancer. Ce qui nous importe, c’est l’avenir : l’avenir de nos enfants, l’avenir de nos petits-enfants », a-t-il affirmé dans son discours dz clôture.
Les discussions ont fait ressortir les défis majeurs auxquels est confrontée la zone UEMOA, notamment la souveraineté alimentaire, la professionnalisation de l’agriculture, l’accès aux intrants, la disponibilité et l’accessibilité de l’énergie, la maîtrise de l’eau, ainsi que le financement de l’agriculture et de l’énergie.
Pour le patron de l’institution financière sous-régionale, les besoins d’investissement dans les secteurs agricole et énergétique sont considérables, mais l’accès au financement reste encore limité pour nombre d’acteurs économiques. Il a appelé à saisir les opportunités offertes par les mécanismes de financement vert, la finance climatique et les innovations technologiques à travers des partenariats public-privé.
Dans cette dynamique, la BOAD poursuit son soutien aux pays en assurant la mise en œuvre de son plan stratégique « Djoliba » pour la période 2021-2025, avec pour ambition de renforcer les investissements dans les secteurs stratégiques de ses Etats membres. À ce jour, selon les données communiquées pendant les travaux, ce sont 3310 milliards FCFA qui ont été injectés par la Banque dans les économies de l’UEMOA au cours de cette période.
Dans le secteur de l’énergie et des ressources naturelles, les engagements cumulés de la BOAD atteignaient 1977,9 milliards FCFA, au 30 juin 2024.