Interpellé et transféré au centre psychiatrique de Zébé pour y recevoir des soins, Tchala Essowè Narcisse alias Aamron affirme aujourd’hui être plus apaisé et conscient de la gravité de ses actes. Il demande pardon à Faure Essozimna Gnassingbé.
Insistant sur le fait que le Togo est un pays de droit et que nul n’est au-dessus des lois, il a également adressé un message à la jeunesse togolaise, l’invitant à respecter les lois et à s’exprimer dans un cadre légal.
Aamron a affirmé que son interpellation n’était pas arbitraire et qu’il en assumait les conséquences. Il a réaffirmé son attachement aux valeurs républicaines et a demandé au président Faure Gnassingbé de lui accorder son pardon.
Voici donc la teneur des excuses publiques de l'artiste:
«Salut, chères toutes et chers tous, Togolaises et Togolais, je vous espère en pleine forme dans le meilleur des mondes. Moi, je vais comme Dieu le veut. Si vous avez souvenance, depuis un temps, et dans un passé récent, j'ai fait une série de vidéos dans lesquelles j'avais des propos injurieux et outrageux envers le président du conseil et le ministre, son excellenceFaure Essozimna Gnassingbé.
Suite à cela, le Togo étant un pays de droit, la justice s'est saisi de l'affaire et j'ai été interpellé. Lors de mon audition, les professionnels du domaine ont estimé que je traversais une période de dépression aggravée et ont suggéré que je sois transféré au centre psychiatrique de Zébé, afin que les médecins puissent m'aider à me reprendre en main. Après quelques jours de traitement, aujourd'hui, je suis un peu plus apaisé et je prends conscience de la gravité de mes propos et de mes travers.
J'aimerais pouvoir saisir cette occasion pour demander pardon et présenter mes sincères excuses à son excellence Faure Essozimna Gnassingbé, président du Conseil des ministres, par rapport à mon comportement déviant, discourtois et outrageux à son endroit alors qu'il ne m'avait jamais rien fait personnellement. Les rapports des médecins pourront le prouver que je traversais une période de dépression grave qui m'a fait être hors de moi. Aujourd'hui, je suis beaucoup plus apaisé et je voulais sincèrement, devant le peuple togolais et devant le monde entier, lui demander pardon et lui présenter mes plus sincères excuses par rapport au comportement que j'ai eu a son endroit les injures et tout ça, ce n'est vraiment pas bon.
Je profite de l'occasion pour dire à tous les citoyens que le Togo est un pays de droit et quiconque viole la loi est tenu de répondre de ses actes. Et ayant moi même violé la loi, c'était normal que la justice m'interpelle. Donc mon interpellation n'était pas arbitraire, au contraire, elle était justifiée. Je profite pour passer un message à l'endroit de notre jeunesse, à l'endroit de tous nos citoyens pour leur dire que la liberté d'expression existe mais nous devons savoir que notre liberté s'arrête là où commencent celle des autres.
Il n'est pas interdit de dire ce qu'on pense ou de dénoncer, mais nous devons apprendre et savoir le faire en restant dans le cadre légal. (...). La loi est dure, mais c'est la loi.
Quiconque est déviant doit repondre le soin de ses actes. Encore une fois, j'aimerais que tout l'ensemble de la population puisse joindre leurs voix à la mienne pour présenter mes excuses et demander pardon au chef de l'État par rapport à tout le comportement déviant, des mots outrageux et injurieux que j'ai eus à son endroit.
Excellence, M. Faure Essozimna Gnassingbé, je viens, solennellement, devant le peuple togolais, devant le monde entier, pour présenter mes plus sincères excuses par rapport à tout ce que j'ai eu comme propos dégradants et injurieux à votre endroit.
Puis Dieu, vous donnez la force de trouver des mots pour me pardonner, ma déviance.
Je vous remercie.»