Plus qu'un impératif, le gouvernement considère aujourd'hui la sécurité sur le territoire comme un préalable essentiel à toute ambition de croissance inclusive et durable.

Le Togo a le secret de l'évitement des phénomènes d'insécurité, arrivant à préserver un climat de paix. Cette résilience, saluée par ses pairs en Afrique et des organismes internationaux, s'explique par une politique fondée sur l'anticipation et l'adaptation, à travers le renforcement des dispositifs de surveillance et la professionnalisation des forces de défense et de sécurité.

Le pays multiplie, par exemple, les patrouilles mixtes aux frontières et installe des postes avancés dans les zones sensibles, notamment au nord, afin de contenir les incursions et protéger les 8 millions d'habitants. La vigilance est accrue et la sensibilisation est forte.

L'une des particularités du modèle togolais repose sur l'implication des communautés locales dans la prévention des risques. Le gouvernement a mis en place des comités locaux de paix et de sécurité, des cellules d'alerte communautaires qui favorisent la remontée rapide des informations et la résolution pacifique des différends. Cette approche de sécurité de proximité contribue à apaiser les tensions et à renforcer la confiance entre les citoyens et les autorités.

Sachant que l'insécurité naît souvent de l'exclusion et du désespoir social, le président Faure Essozimna Gnassingbé a ancré la lutte contre la pauvreté et le chômage dans sa politique de sécurité nationale. Des projets d'infrastructures, de désenclavement rural, d'électrification et d'accès à l'eau potable sont multipliés dans les zones à risque. Ce plan ambitieux intègre des actions sanitaires, éducatives et économiques pour réduire la vulnérabilité des populations et assécher le terreau des conflits.

Un rapport a été présenté en début d'année 2025 par le Réseau ouest-africain pour l'édification de la paix (Wanep-Togo). Il démontre qu'une baisse du nombre global de zones classées à risque élevé a été obtenue au Togo.

C'est la résultante des projets de sensibilisation, des interventions de stabilisation et des actions de développement exécutées dans les zones sensibles. Dans la région des Savanes (1 143 520 habitants selon le dernier recensement), précisément dans la préfecture de Kpendjal, du mieux se fait constater.

Les incidents, souvent liés à l'incivisme, à l'insécurité routière, au manque d'inattention, à la non-collaboration avec les forces de l'ordre, etc., se font disparaître.

Le Togo fait donc un pari audacieux, celui de bâtir son développement sur la sécurité et d'investir dans la paix comme condition de prospérité. En combinant prévention, gouvernance inclusive et développement territorial équilibré, le pays donne à voir un modèle pragmatique et résilient. Une stratégie nationale que beaucoup d'observateurs considèrent aujourd'hui comme un exemple inspirant pour la sous-région ouest-africaine.