n

Aujourd'hui 585

Hier 978

Semaine 6764

Mois 25341

Total 611382

Les évêques catholiques et les pasteurs protestants congolais ont échangé avec le président Faure Gnassingbé à Lomé

mai 31, 2025 0 421
Les évêques catholiques et les pasteurs protestants congolais ont séjourné à Lomé, au Togo, du 25 au 27 mai 2025 selon les informations de ACTUALITE.CD.
Ils ont rencontré le président Faure Gnassingbé, désigné par l’Union africaine comme médiateur de la crise congolaise, ainsi que le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, et l’un des cinq co-facilitateurs de l’UA, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. Ce dernier a déjà rencontré Joseph Kabila, Moïse Katumbi et d’autres acteurs pour travailler sur la complémentarité des processus de paix.
Les discussions à Lomé ont porté sur l’harmonisation des processus de médiation internes, régionaux et internationaux, ainsi que sur la structure même de la médiation. Les chefs religieux congolais ont évoqué le rôle que pourraient jouer les églises dans le cadre du dialogue interne en RDC, avec l’Union africaine comme garant.
Les religieux attendent encore d’être reçus par le président Félix Tshisekedi pour lui présenter les conclusions de leurs consultations. L’objectif est de lancer les travaux préparatoires du dialogue interne dès le mois de juin.

L'ambition du Togo est de poser les bases d'un dialogue constructif et d'une réconciliation durable pour une résolution pacifique de cette crise qui secoue la région des Grands Lacs.

Pour rappel, l'est de la République démocratique du Congo est secoué depuis plus deux ans par une percée rebelle, menée par le mouvement dit du 23 mars (M23) et sa coalition baptisée Alliance du fleuve Congo (AFC).

Les rebelles du M23/AFC ont pris le contrôle des villes stratégiques de Goma et Bukavu, chefs-lieux respectifs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, lors d’une offensive fulgurante au début de l'année en cours.

Les combats ont fait des milliers de morts, d’après les Nations unies, qui redoutaient une possible escalade dans cette région ravagée par les conflits depuis plus de trois décennies.

Le Mouvement du 23 Mars (M23) avait été créé en 2012 par des militaires dissidents de l’armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la Monusco.

Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s’emparant de plusieurs localités dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, situées à la frontière du Rwanda et de l’Ouganda.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir activement le M23 pour accéder aux richesses minières de la région. Ces accusations sont étayées par des rapports d’agences onusiennes, qui pointent un appui militaire rwandais au mouvement rebelle.

Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens.

 

Leave a comment

Make sure you enter all the required information, indicated by an asterisk (*). HTML code is not allowed.

Articles populaires