Lesdits projets jumeaux visent à promouvoir l’appréciation des diversités culturelles, ethniques religieuses et politiques des individus et à accroître la participation civique des populations. Sur le plan économique, Savanes Tanalafiè et ViEE permettront de renforcer l’accès des services financiers aux jeunes, femmes et autres ménages vulnérables, de promouvoir les pratiques agricoles réparatrices du sol et l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes, particulièrement les jeunes femmes.
Le Projet « Savanes Motaog » a été clôturé en janvier 2025.
La deuxième rencontre du genre est une étape clé dans le processus pour une revue stratégique des actions menées, des résultats obtenus, et des défis à relever pour aller encore plus loin dans la stabilisation des régions Centrales et Savanes.
« Depuis fin 2021, la région des Savanes vit sous la menace constante des groupes armés non identifiés. Les violences ont fragilisé un tissu social déjà vulnérable, exposant les communautés locales à de nouvelles formes de précarité. Les deux projets, ensemble, œuvrent pour redonner espoir aux communautés, renforcer les liens sociaux, et offrir aux jeunes et aux femmes des alternatives concrètes à la violence. Le comité de pilotage mettre en lumière les réalisations concrètes, de passer en revue les impacts réels sur les communautés, de retenir les bonnes pratiques et les approches pour l’instauration de la paix dans les zones d’intervention des projets, mais aussi de continuer la sensibilisation du public sur les notions de cohésion sociale à travers les résultats des projets », a expliqué le Rev. Dieudonné BANTAGUETE, Secrétaire général du conseil épiscopal justice et paix Togo (CEJP Togo), partenaire de mise en œuvre de CRS sur le projet ViEE.
S’agissant du projet ViEE, il est exécuté dans les préfectures de l’Oti et l’Oti-Sud (Savanes) et dans les préfectures de Tchaoudjo et Tchamba dans la région Centrale. CRS l’exécute en partenariat avec le Conseil épiscopal justice et paix Togo (CEJP Togo). Les principales activités sont reparties en quatre axes prioritaires à savoir : les équipements, les ressources naturelles, l’économie via l’entrepreneuriat et la cohésion sociale.
Les acquis du projet ViEE
120 médiatrices de paix (MdP) issues de 50 organisations locales de paix ont été déployés dans les 10 communes d’intervention pour renforcer la prévention et la gestion communautaire des conflits.
996 participants issus de différents groupes identitaires (agriculteurs, éleveurs, artisans/commerçants et acteurs locaux), ont vu leurs compétences renforcées en matière de résolution pacifique des conflits et de gestion des problèmes sociaux axée sur l’approche 3B/4D, atteignant ainsi 99% de l’objectif de 1000 participants, et assumant pleinement leurs rôles en tant que facilitateurs.
40214 personnes ont été touchées par les activités de la restitution publique des formations 3B/4D menées par les MdP et les participants dans les 10 communes, 36 cantons et 506 villages afin de promouvoir la cohésion sociale à travers tournois de football et des actions de salubrité publique.
31428 personnes sensibilisées à travers des débats publics animés dans 89 établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) pendant la semaine culturelle.
12 147 jeunes touchés par les séances d’informations sur l’entrepreneuriat des jeunes dans les 506 villages.
1000 jeunes primo-entrepreneurs dont 50% de femmes sélectionnés et formés sur le l’entrepreneuriat à travers l’outil FoDA. Ce qui témoigne de la forte mobilisation et participation féminine.
182 groupes de communauté d’Epargne et de Crédit Interne (CECI), regroupant 5 190 membres, ayant permis de mobiliser une épargne cumulée de 133 080 FCFA et de générer un volume de prêts de 43 411 665 FCFA, pour soutenir des activités génératrices de revenus, telles que des commerces de produits alimentaires, des ateliers de couture, de mécanique, de menuiserie et d’artisanat.
124 Animateurs endogènes ont été formés pour accompagner 2 000 bénéficiaires (agriculteurs et éleveurs), tandis que 5 superviseurs SILC/RN ont été formés pour assurer le suivi des pratiques restauratrices des terres et de la production des cultures fourragères.
71642 bénéficiaires directs touchés par les actions de paix, de cohésion sociale et de sensibilisation, dont 34 915 femmes et filles, représentant environ 49% de l’ensemble des participants. Ce qui crée des occasions d’interaction positive.
Des messages/émissions autour de la diversité culturelle, le respect des générations et les bonnes pratiques relations entre communautés sont diffusées en 6 langues sur les radios.
En termes de difficultés, M. Jean de la croix YANGNENAM, coordinateur de l’ONG 3ASC évoque le l’insécurité sans cesse croissante dans la région des Savanes, puis les difficultés d’accès dans certaines zones du projet, l’insuffisance des ressources pour couvrir les besoins exprimés par les populations. « Nous demandons une rallonge du financement pour pouvoir consolider ce qui est déjà fait sur le terrain et négocier une seconde phase du projet pour répondre aux besoins des populations », a plaidé, M. Jean de la croix YANGNENAM.