Il s'est imposé devant le Zambien Samuel Munzele Maimbo qui a recueilli 20,26%, selon les résultats officiels.
Il remplacera le Nigérian Akinwumi Adesina à partir du 1er septembre 2025.
Sidi Ould Tah est depuis 2015 à la tête de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea). Il devrait toutefois rester dans la continuité des « High 5 », les cinq priorités établies par le président sortant : éclairer, nourrir, industrialiser, intégrer et améliorer la qualité de vie des populations.
Mais le nouveau président de l'institution va être immédiatement confronté à un environnement économique international chamboulé, notamment par les annonces de l'administration Trump. Outre les droits de douane, certaines décisions affectent directement la BAD puisque les Etats-Unis veulent supprimer leur contribution d'un demi-milliard de dollars au fonds de la banque, destiné aux pays à faible revenu du continent.
M. Akinwumi Adesina, a indiqué que 565 millions de personnes en Afrique avaient bénéficié de projets de la BAD ces dix dernières années.
La banque a, par exemple, aidé à la construction de la plus grande station d’épuration d’Afrique, à Gabal Al-Asfar, en Egypte, contribué à la réalisation d’un pont entre le Sénégal et la Gambie, à l’extension du port de Lomé, au Togo, ou encore à des projets d’assainissement au Lesotho et d’accès à l’électricité au Kenya.
Pendant les dix ans de gouvernance du Nigérian Akinwumi Adesina, le capital souscrit de l’institution a par ailleurs triplé, passant de 93 milliards à 318 milliards de dollars (82 milliards à 280 milliards d’euros).
Les ressources de la BAD proviennent notamment des souscriptions des pays membres, des emprunts effectués sur les marchés internationaux ainsi que des remboursements et des revenus des prêts.
Fondée en 1964, la BAD, qui compte 81 pays membres, dont 54 pays africains, est l’une des grandes banques multilatérales de développement.
Le Conseil des gouverneurs de la BAD, composé notamment des ministres des Finances et de gouverneurs de Banques centrales.
Le conseil d'administration est la plus haute autorité décisionnelle pour le Groupe Banque.
Les cinq plus gros contributeurs africains : le Nigeria, l’Egypte, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Maroc. Les Etats-Unis et le Japon, plus gros contributeurs non régionaux.