Elle se traduit par l’élargissement de son activité à la Guinée et au Togo, l’arrivée de Proparco comme nouveau partenaire financier, et le renforcement de l’assistance technique destinée à mieux préparer les entreprises à la réception de financements à long terme.

Lancée en 2021 par British International Investment (BII) et la banque néerlandaise FMO, et active dans cinq pays africains : le Bénin, la RDC, l’Ethiopie, le Liberia et la Sierra Leone, ARIA entend accompagner la croissance d’entreprises privées opérant dans des économies peu desservies par les capitaux internationaux.

En quatre années d’activité, elle a facilité la mobilisation de plus de 50 millions $ d’investissements en direction d’entreprises privées implantées dans des « marchés frontières », qui sont en réalité des pays africains à faible revenu et mal desservis par les capitaux internationaux. Ces pays reçoivent généralement des investissements limités de la part des institutions financières internationales.

Le partenariat avec Proparco « souligne l’engagement indéfectible de la communauté des institutions de financement du développement à renforcer l’assistance technique et à stimuler les flux de capitaux vers les marchés frontières, où l’investissement privé est souvent limité », a indiqué Leslie Maasdorp (à gauche), directeur général de la BII.

En juillet 2024, ARIA a publié un rapport d’analyse fondé sur un échantillon de plus de 400 entreprises réparties dans ses cinq premiers pays d’intervention. Intitulé « Opportunités et besoins d'investissement sur les marchés frontières d'Afrique : Perspectives des pays ARIA », il identifie 128 entreprises à fort potentiel d’investissement, réparties dans l’agroalimentaire (27%), les services financiers (21%), la fabrication (19%) et l’énergie (17%).

Ces entreprises recherchent globalement 2 milliards $ de financements, dont 53% pour des tickets compris entre 5 et 20 millions $. La moitié des projets identifiés visent à réduire les importations ou à stimuler les exportations, tandis que 42% sont orientés vers des marchés locaux, et 26% ciblent des initiatives liées au climat. Toutefois, 43% des entreprises recensées présentent un besoin d’assistance technique pour être prêtes à accueillir des investisseurs.

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