Le Ghana prévoit d’adopter des péages intelligents, face aux limites de l’E-Levy, une taxe sur les transactions électroniques. Introduite après la suppression des péages traditionnels en novembre 2021, cette taxe se révèle insuffisante pour compenser les besoins de financement du secteur routier.
Selon Emmanuel Cherry, directeur général de la Chambre ghanéenne de l’industrie de la construction, l’État ghanéen perd chaque année près d’un milliard de cedis, soit environ 80 millions de dollars, depuis la suppression des péages. Un manque à gagner qui fragilise la capacité du pays à entretenir ses routes, dans un contexte où la mobilité constitue un levier stratégique pour l’économie.
Les nouveaux péages intelligents devront donc permettre de prélever les paiements sans interruption du trafic. Le but est non seulement de réduire les embouteillages aux anciens postes de péage, mais aussi de garantir une meilleure traçabilité des fonds collectés.
Pilotée par la CEDEAO, l’initiative vise à transformer cet axe en autoroute moderne interconnectée, avec des infrastructures harmonisées pour faciliter les échanges entre les pays de la région.