Le 7 mai 2025, le président de l’Université de Lomé, le professeur Adama Mawulé Kpodar, et le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCIT), monsieur José Kwassi Syménouh, ont tenu une séance de travail stratégique.
L’objectif affiché est de créer des passerelles solides entre la formation universitaire et les besoins réels des entreprises togolaises, afin de mieux préparer les jeunes à intégrer le marché du travail et d’accompagner la compétitivité des acteurs économiques nationaux.
L’un des grands obstacles à la croissance des entreprises togolaises réside dans la barrière linguistique. Pour y répondre, les deux institutions projettent de créer un Centre de Langues des Affaires au sein de l’Université de Lomé. Ce centre proposera des formations en langues étrangères stratégiques, notamment en anglais et en chinois, avec une orientation spécifique vers les besoins des milieux d’affaires.
Ces formations ne se limiteront pas à l’apprentissage académique des langues, mais porteront sur leur usage concret dans les domaines du commerce, des négociations, de la coopération internationale et des échanges économiques. Les bénéficiaires seront aussi bien les opérateurs économiques, les professionnels du secteur privé que les étudiants en fin de parcours universitaire. L’objectif est de renforcer l’ouverture internationale des entreprises togolaises et de doter le pays d’une main-d’œuvre qualifiée et multilingue.
Le deuxième projet, encore plus structurant, consiste en la création d’une École de Commerce rattachée à l’Université de Lomé. Cette future école aura pour mission de former des cadres et des professionnels hautement qualifiés dans les domaines clés de l’économie actuelle : gestion, finance, entrepreneuriat, commerce international, transformation digitale, etc.
L’approche pédagogique sera résolument tournée vers la pratique, avec des stages en entreprise, des projets concrets et une forte implication des acteurs du secteur privé. Il s’agit de préparer une nouvelle génération de jeunes professionnels capables de répondre efficacement aux besoins du tissu économique local et régional.
À travers ce partenariat, l’Université de Lomé et la CCIT veulent rompre avec le modèle traditionnel de formation déconnectée du marché du travail. Elles entendent bâtir ensemble une stratégie nationale fondée sur la compétence, l’innovation et l’employabilité. La priorité est donnée au capital humain, véritable moteur de croissance dans une économie moderne.
La signature officielle du protocole d’accord entre les deux institutions interviendra dans les prochains jours. Elle viendra sceller une nouvelle ère de coopération entre l’université et le monde économique, avec à la clé des opportunités concrètes pour les jeunes diplômés togolais.
Par cette démarche, l’Université de Lomé se positionne comme un acteur majeur de la transformation économique du pays, capable non seulement de produire du savoir, mais aussi de participer activement au développement national en offrant des solutions concrètes aux problèmes d’employabilité.
Jean-Marc EDRON