Au Togo, selon les données du rapport annuel sur la dette publique publiées par le ministère de l’Économie et des Finances, à fin 2024, Eximbank Chine était le principal créancier commercial du Togo, avec une part de 36,46 % dans le portefeuille de la dette commerciale.
Eximbank Chine est le plus important créancier commercial du Togo. Fin 2020, la dette du pays s’évalue à 279 milliards FCFA, représentant 59,9% de la dette commerciale extérieure totale du pays.
Sur un encours total de dette extérieure estimé à 1785,17 milliards FCFA, la composante commerciale atteint 567,79 milliards FCFA, soit 31,81 % du portefeuille extérieur.
Outre Eximbank Chine, les principaux prêteurs incluent l’américain Cargill Financial (17,33 %), le français Société Générale (10,96 %), le japonais Bank of Tokyo-MUFG (10,83 %), ainsi qu’Eximbank Inde (7,7 %).
Cette configuration intervient dans un contexte où la dette publique togolaise représente 69,16 % du PIB, soit 4217,73 milliards FCFA, avec une maturité moyenne du portefeuille portée à 6,67 ans.
Sur la période 2020-2024, la dette totale a crû de manière soutenue, passant de 2555,45 milliards FCFA.
Naturellement, cette augmentation de la dette a également pesé sur le service de la dette, qui correspond aux paiements effectués par un État au titre du remboursement du capital et des intérêts.
Le ministère en charge des Finances relève des risques de refinancement liés à la maturité courte de la dette intérieure, ainsi qu’une hausse du taux d’intérêt implicite (4,14 % en 2024 contre 3,79 % en 2023), principalement tirée par le renchérissement des marchés commerciaux.
En 2023, le pays d’Afrique de l’Ouest a déboursé 797,19 milliards FCFA, un niveau supérieur de 12,91 % à celui de 2022. Ces paiements se sont répartis entre remboursement du principal (399,17 milliards FCFA) et charges d’intérêts et commissions (153,02 milliards FCFA), traduisant une pression croissante sur les finances publiques.
À moyen terme, la soutenabilité de la dette dépendra de la capacité du pays à mobiliser des ressources concessionnelles, une stratégie annoncée depuis plusieurs mois par l’exécutif. Ceci, tout en gérant prudemment ses engagements commerciaux, notamment envers des créanciers stratégiques comme la Chine, dans un contexte international de plus en plus incertain et polarisé.
Sur le plan budgétaire, le Togo a poursuivi ses efforts de consolidation des finances publiques. Le déficit, qui atteignait 6,6 % du PIB en 2023, s’est réduit à 4,8 % en 2024. Cette amélioration reflète une gestion rigoureuse et prudente des ressources publiques. L’objectif fixé est d’atteindre la norme communautaire de 3 % du PIB d’ici 2025, témoignant de l’engagement du gouvernement en matière de discipline budgétaire.
La stratégie des autorités vise à transformer durablement l’économie togolaise en misant sur une croissance inclusive et durable.
La combinaison de politiques publiques efficaces, de réformes structurelles ambitieuses et d’investissements stratégiques positionne le pays sur une trajectoire de développement solide.
Parmi les réformes notables figurent la modernisation des infrastructures, le renforcement de la gouvernance économique, la promotion de l’entrepreneuriat et l’amélioration du climat des affaires. Ces mesures ont renforcé la confiance des investisseurs et permis au Togo de mieux intégrer les chaînes de valeur régionales et mondiales.
Ces données illustrent la capacité du Togo à relever les défis économiques et à poser les jalons d’un avenir prospère.