Le samedi 03 mai 2025 a consacré cette nouvelle ère constitutionnelle avec la désignation du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé et l’élection du Président de la République, l’ancien opposant Jean-Lucien Savi de Tové. Les deux personnalités proposées par le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), ont prêté Serment ce même jour devant la Cour constitutionnelle. Le premier, dans la matinée et le second élu par le Sénat et l’Assemblée nationale, a prêté serment dans la soirée.
A partir de ce samedi 03 mai, le Togo ouvre définitivement une nouvelle page de son histoire politique avec l’effectivité du régime parlementaire.
Ancien opposant au régime du Général Gnassingbé Eyadéma, Jean-Lucien Savi de Tové, proposé par le parti au pouvoir, l’Union pour la république (UNIR), a été élu Président de la République par les deux chambres du parlement togolais réunies en congrès ce samedi à Lomé. Il a été élu à l’issue d’un vote qui a recueilli 150 voix favorables, soit l’unanimité des votants, pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois.
Cette élection conformément aux dispositions de l’article 35 de la Constitution du 6 mai 2024, marque le retour au premier plan de la scène politique togolaise d’une figure historique de l’opposition.
Aujourd’hui âgé de 85 ans, Jean-Lucien Savi de Tové incarne une mémoire vive de la vie politique togolaise. Ancien ministre du Commerce dans la transition démocratique, docteur en sciences politiques formé à la Sorbonne, il a traversé les régimes en maintenant une ligne de conduite axée sur le dialogue, la stabilité et l’éthique républicaine. Son passé de prisonnier politique en 1979, sa participation à la Conférence nationale souveraine de 1991, et son engagement dans la société civile lui confèrent une stature morale incontestable, d’autant qu’il n’était plus aux affaires depuis quelques années.
Dans son rôle désormais honorifique mais symbolique, le Président Jean-Lucien Savi de Tové, le Fondateur du parti politique de l’opposition l’UTD du feu Edem Kodjo, qui devenu la CPP, aura sans doute pour mission d’incarner l’unité du pays, tandis que la gestion économique et stratégique du pays revient au Président du Conseil.