Dans le détail, la région Maritime reste la principale zone de production avec 15.013 tonnes de poissons, suivie des Plateaux avec 6979 tonnes. Les régions des Savanes et de la Kara enregistrent respectivement 889 tonnes et 600 tonnes, tandis que la région Centrale a produit 78 tonnes. Enfin, Lomé Commune a contribué à hauteur de 217 tonnes. Pour 2025, la production halieutique est attendue à 25.266 tonnes. Cette projection repose sur la mise en œuvre de plusieurs initiatives stratégiques, notamment un plan d'action pour développer la filière poisson à l’horizon 2028 et la stratégie nationale de développement durable de la pêche et de l'aquaculture.
Élaborée suivant une approche consensuelle, cette stratégie est subdivisée en quatre parties : l'amélioration de la productivité des ressources halieutiques, la gestion durable des produits, la valorisation des ressources et la gouvernance du sous-secteur. Elle devra en outre permettre de disposer de systèmes de production halieutique résilient au changement climatique et d’améliorer leurs moyens de subsistance. Le plan d’action vise à développer la filière poisson à l’horizon 2028.
Le programme, d’un coût global de 20,04 milliards FCFA, vise à accompagner les acteurs de la filière afin de lever les contraintes à son développement. Il s’agit en outre d’améliorer les conditions de production, de transformation, et de commercialisation des poissons. A terme, l’ambition est d'augmenter de 25% à l’horizon 2028, la production halieutique afin de contribuer à la couverture des besoins nationaux. Pour l’atteinte des objectifs, le référentiel est subdivisé en cinq axes prioritaires. Il s’agit entre autres du renforcement des capacités productives de la filière ; du renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs ; de la valorisation des produits halieutiques locaux ; de l’amélioration de la gouvernance dans le sous-secteur et le renforcement du suivi et l’évaluation des activités sur toutes les chaînes de valeurs de la filière. Pour la mise en œuvre du plan, l'État déboursera 1,27 milliards FCFA, le Conseil interprofessionnel de la filière poisson (CIFP) contribuera à hauteur de 67,56 millions FCFA et les partenaires techniques et financiers (PTF) vont assurer un financement de 18,69 milliards FCFA. Le gouvernement, veut maintenir la dynamique et renforcer ce secteur qui représente 4,5% du PIB.
D’ailleurs pour 2024, un investissement de 2 milliards FCFA, soit 70% du budget du ministère de l'Economie maritime, de la Pêche et de la Protection Côtière, était prévu pour booster le secteur. L'objectif est de poursuivre le Projet de Développement de l'Aquaculture au Togo (PDAT) et de viser une augmentation significative de la production halieutique. Pour rappel, sur les dix dernières années, l’année de référence pour le secteur halieutique reste 2016, avec un record de 32.201 tonnes. Dans le détail, les captures sont enregistrées pour la pêche maritime artisanale, la pêche maritime chalutière, la pêche continentale. Depuis 2023, le secteur de la pisciculture a également été florissant, avec 1.568 tonnes de prises, soit une progression de 36,23% par rapport à 2022.
Les défis dans cette filière sont énormes. A titre illustratif, elle est remplie de pêcheurs qui font usage des engins prohibés pour leurs activités de pêche, donc la nécessité d’un soutien financer par les institutions financières, les partenaires, et le gouvernement ; encourager les jeunes à la création des fermes Piscicoles comme une entreprise de pisciculture, qui élève des poissons pour ensuite les vendre, frais ou séchés. L’aquaculture et en particulier la pisciculture sont des solutions novatrices et essentielles pour le Togo qui souffre de la raréfaction du poisson dans ses eaux.
Le poisson est un aliment très présent dans l’alimentation togolaise, et la pisciculture est donc un moyen de garantir une certaine sécurité alimentaire. Face aux effets du changement climatique, le Togo mise aussi, sur l’innovation pour dynamiser le secteur aquacole. A titre d’exemple, la station de recherche halieutique d’Agbodrafo, située dans la commune Lacs 3, s’impose comme un pilier du développement durable et compétitif de la filière piscicole. Elle a été récemment visitée par, le ministre d’État en charge des ressources halieutiques, Yark Damehame, pour évaluer les avancées et encourager les acteurs engagés dans ce projet stratégique. « Sur une superficie de 4 hectares, la station s’équipe d’infrastructures modernes : bassins, étangs et une unité de recherche en alimentation animale capable de produire jusqu’à 2 000 tonnes de provende par an. Objectif, améliorer la productivité et adapter les technologies aux réalités locales. Notons que le secteur de la pêche contribue à près de 4,5% au PIB du pays, selon les dernières données du ministère de l’économie maritime et emploie plus de 20.000 personnes.
Jojo