Ce volume correspond aux prévisions des autorités, qui tablaient sur 38 millions de têtes pour l’année.
Cette production marque une nouvelle progression de 8 % par rapport aux 35,7 millions de têtes enregistrés en 2023.
L’augmentation de la production repose principalement sur la région des Plateaux, qui a fourni 13 millions de têtes en 2024, représentant près de 34 % de l’offre nationale. L’année précédente, cette région avait produit 12,15 millions de têtes, soit presque autant que les deux autres principales régions d’élevage, les Savanes (8,22 millions) et la Centrale (5,56).
Derrière la région des Plateaux, celle des Savanes s’affirme comme le deuxième pôle avicole du pays, avec une production stable de 8 millions de têtes en 2023, un chiffre identique à celui de 2022. Les autres régions contribuent également à l’essor de la filière : la Centrale et la Kara affichent respectivement des productions de 6 et 5 millions de têtes, tandis que la Maritime atteint 4,8 millions.
Le président de la République, Faure Gnassingbé, a lancé, en 2024 à Avétonou, dans la préfecture d’Agou, le projet de développement de la filière avicole intégrée au Togo, un vaste complexe de 660 hectares. Ce complexe est une initiative de PORTEO-GRAINE, une nouvelle filiale du groupe Porteo, bien connu comme acteur majeur dans le secteur de la construction et des infrastructures routières en Afrique de l'Ouest, notamment en Côte d'Ivoire et récemment au Bénin et au Togo.
"Le cœur du projet avicole reposait sur plusieurs unités opérationnelles, dont une usine de fabrication d'aliments pour volaille avec une capacité de production de 450 tonnes par jour, une unité d'accouvage capable de produire 1,2 million de poussins par semaine, une unité d'abattage traitant jusqu'à 10 000 poulets par heure et sept fermes d’élevage prévues pour produire jusqu'à 50 millions de poulets par an dans sa première phase alors que la production nationale actuelle est de plus de 35 millions de têtes. La vision à long terme est de doubler cette capacité pour la porter à 100 millions de poulets par an lors de la seconde phase. Plus de mille nouveaux emplois décents sont attendus", apprend-on.
Le Togo a renforcé la production nationale en incitant les acteurs du secteur à privilégier les produits locaux avant de recourir aux importations. Désormais, il est imposé aux importateurs de viandes de volaille et leurs dérivés d’acquérir au moins 10 % de la quantité demandée en produits locaux avant d’obtenir une autorisation d’importation. Cette disposition a été officialisée par un arrêté du ministère des Ressources halieutiques et animales en date du 20 février 2025.
Cette mesure s’inscrit dans une volonté plus large des autorités de consolider la sécurité alimentaire et de soutenir les producteurs locaux, tout en réduisant la dépendance aux marchés extérieurs.
En obligeant les importateurs à intégrer une part de produits nationaux dans leurs transactions, le gouvernement espère dynamiser la production locale halieutique et celle avicole, tout en encourageant une meilleure structuration des filières concernées.
Pour 2025, la production est attendue à plus de 41 millions de têtes. Hormis les objectifs statistiques, le défi des autorités est de créer une véritable chaîne de valeurs dans la filière avicole.