Ces entreprises opèrent principalement dans des domaines clés tels que l’agro-industrie, les services et l’énergie, et jouent un rôle crucial dans l’économie nationale.
En tête de ce classement, la SONABHY, la société nationale des hydrocarbures, confirme son statut de leader avec un chiffre d’affaires en hausse de 17 %, atteignant 1 322 milliards FCFA en 2023, soit 58 % des revenus du secteur public. Après avoir enregistré une baisse de 2 % de son résultat net l’année précédente, la société retrouve une croissance notable, affichant une hausse de 29 % pour atteindre 50 milliards FCFA sur la période.
La SONABEL, société nationale d’électricité, a également montré une performance solide. Bien qu’elle se classe deuxième avec un chiffre d’affaires de 269 milliards FCFA, son résultat net a connu une augmentation significative de 70 %, atteignant 11 milliards FCFA en 2023.
La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) renforce son rôle économique tout en continuant sa mission sociale, se plaçant troisième avec un revenu de 219 milliards FCFA, en hausse de 12 %.
Cette avancée est accompagnée d’une augmentation de 11 % de son excédent, le plus élevé parmi les dix plus grandes entreprises publiques, s’élevant à 113 milliards FCFA. En revanche, la LONAB a connu une baisse de son activité, son chiffre d’affaires s’établissant à 205 milliards FCFA, contre 207 milliards FCFA en 2022.
D’autres entreprises publiques contribuent également à l’économie burkinabè, bien qu’elles soient moins en vue. La Caisse Autonome de Retraite des Fonctionnaires (CARFO) a réalisé un revenu de 133 milliards FCFA, montrant une légère hausse par rapport à l’année précédente, tout en conservant un excédent stable de 70,1 milliards FCFA (+1 %).
Cependant, l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) fait face à des défis, avec un chiffre d’affaires de 54,5 milliards FCFA mais une chute de 32 % de son résultat net, illustrant les difficultés liées aux coûts d’exploitation et aux investissements en infrastructures.
Dans le secteur des services, La Poste du Burkina Faso affronte la concurrence croissante des solutions numériques, enregistrant une baisse de 32 % de son bénéfice net pour atteindre 1,7 milliard FCFA, avec un chiffre d’affaires de 29 milliards FCFA.
En revanche, le Centre de Gestion des Cités (CEGECI), société d’État spécialisée dans la promotion immobilière, réussit à se démarquer avec une augmentation de 72 % de son bénéfice net, ce qui représente la deuxième plus forte hausse du classement, atteignant 51,6 millions FCFA, grâce à une augmentation de 15 % de son chiffre d’affaires, soit 5 milliards FCFA.
Enfin, la Société Nationale d’Aménagement des Terrains Urbains (SONATUR) et la Minoterie du Faso (MINOFA) présentent des trajectoires contrastées.
La SONATUR voit son bénéfice net chuter de 38 %, s’établissant à 1,8 milliard FCFA, tandis que la MINOFA connaît une flambée de 122 % de son bénéfice en raison d’une hausse de 25 % de ses revenus, atteignant 4,7 milliards FCFA contre 3,7 milliards FCFA l’année précédente.
Notons que ces résultats soulignent les mutations en cours au sein du secteur public burkinabè, où la capacité d’adaptation face aux nouvelles contraintes économiques sera essentielle pour l’avenir.