Après 30 jours d’intense recueillement, de privation et de dévotion, la communauté musulmane de la commune Akébou 1 s’est retrouvée ce dimanche 30 mars pour célébrer l’Aïd El-Fitr, marquant ainsi la rupture du jeûne et le début d’une nouvelle étape spirituelle. Cette fête, bien plus qu’un simple événement religieux, symbolise la fraternité, la solidarité et le renforcement des liens sociaux dans une région où le vivre-ensemble demeure une valeur fondamentale.
Dès les premières lueurs de l’aube, des centaines de fidèles, vêtus de leurs plus belles tenues, ont convergé vers le terrain du lycée de la ville de Kougnohou, chef-lieu de la commune. La grande prière collective, dirigée par l’imam de la mosquée centrale de ladite ville, a été un moment d’intense recueillement, ponctué de supplications et d’actions de grâce. Parmi les personnalités présentes, on notait la participation du maire de la commune Akébou 1, Yawo Sodagni, entouré des autorités administratives et militaires, témoignant ainsi de l’importance de cette célébration dans la vie locale.
Dans son sermon, l’imam a insisté sur la signification profonde de l’Aïd El-Fitr. Il a rappelé que cette fête est un moment de reconnaissance envers Allah pour la force accordée aux fidèles durant le jeûne, mais aussi une opportunité de renouveler son engagement spirituel et de renforcer les liens de solidarité au sein de la communauté. « L’Islam prône l’amour du prochain, la tolérance et la paix. En ce jour de fête, il est essentiel de méditer sur ces valeurs et de les appliquer au quotidien », a-t-il déclaré.
L’un des aspects fondamentaux de l’Aïd El-Fitr est le Zakat al-Fitr, une aumône obligatoire destinée aux plus démunis. Cette année encore, les musulmans de la commune Akébou 1 ont répondu à cet appel à la générosité en distribuant vivres et dons aux nécessiteux, consolidant ainsi la tradition de partage qui caractérise cette fête.
Dans plusieurs quartiers de Kougnohou et des localités environnantes, des repas communautaires ont été organisés, permettant aux familles, amis et voisins de se retrouver dans une ambiance de convivialité. La solidarité s’est également manifestée à travers les nombreuses visites aux malades et aux personnes âgées, renforçant ainsi le tissu social et l’entraide mutuelle.
Au-delà des festivités, l’imam de la mosquée centrale a profité de son sermon pour lancer un appel pressant à la paix et à la cohésion nationale. Il a exhorté les fidèles à promouvoir le dialogue interreligieux et à rejeter toute forme d’extrémisme qui pourrait mettre en péril l’harmonie sociale. Il a également salué les efforts du chef de l’État et des autorités locales en faveur de la communauté musulmane, soulignant l’importance du respect des valeurs républicaines et du vivre-ensemble.
« L’Aïd El-Fitr est une occasion de se rappeler que nous sommes tous frères et sœurs, indépendamment de nos croyances. Nous devons œuvrer ensemble pour un Togo pacifique et prospère », a-t-il déclaré, invitant les jeunes à s’investir dans des actions de développement et de promotion de la paix.
L’Aïd El-Fitr 2025 restera un moment fort pour les fidèles musulmans de la commune Akébou 1. Plus qu’une simple célébration religieuse, cette journée a été marquée par une intense ferveur spirituelle et un élan de solidarité sans précédent. En prônant l’unité et la fraternité, les fidèles ont réaffirmé leur engagement en faveur d’une société plus juste et plus harmonieuse.
Alors que les festivités s’achèvent et que chacun reprend son quotidien, l’espoir d’un avenir meilleur demeure. Portée par des valeurs de tolérance, de partage et de cohésion sociale, la communauté musulmane de la région des Plateaux-Ouest continue d’incarner une force positive pour le développement et la stabilité du pays. Cette célébration est ainsi un message fort : ensemble, dans la foi et la fraternité, il est possible de bâtir un Togo plus uni et prospère.
Jean-Marc EDRON