C’est le doyen d’âge, Dogo Koudjonou, qui a eu l’honneur de présider la séance inaugurale, conformément aux dispositions du règlement intérieur du Sénat.
M. Dogo Koudjonou a rappelé le rôle essentiel du Sénat dans le renforcement de la démocratie et de la gouvernance au Togo et a exhorté ses collègues sénateurs à travailler avec responsabilité et engagement pour répondre aux attentes du peuple togolais.
Le Sénat entame ainsi ses premières activités en tant que chambre haute du Parlement avec pour mission d’examiner les projets et propositions de loi en complément de l’Assemblée nationale.
La mise en place du Sénat consacre ainsi l’entrée dans la Cinquième République. Cette réforme institutionnelle, voulue par les plus hautes autorités, marque un tournant décisif vers une démocratie plus représentative et un meilleur équilibre des pouvoirs.
Le Sénat togolais, composé de représentants des collectivités territoriales et de personnalités nommées, devra se pencher sur plusieurs réformes clés, notamment en matière de développement local et de décentralisation. Les premiers travaux porteront sur l’organisation interne de l’institution et la mise en place des commissions parlementaires.
L’un des défis majeurs du Sénat sera de collaborer efficacement avec l’Assemblée nationale pour assurer un processus législatif harmonieux. Les sénateurs auront également un rôle de conseil et d’orientation sur les politiques publiques, notamment celles concernant les collectivités territoriales et le développement du pays.
Ensuite, le Sénat est une Chambre de régulation de l’activité législative. Il use de ses prérogatives pour réguler le processus d’élaboration des lois en renforçant non seulement leur qualité mais aussi en veillant à ce que les aspirations et préoccupations des citoyens qui ont échappé aux députés soient pris en compte.
"Avec une diversité d’origines et de compétences, la composition du Sénat togolais semble équilibrée. Ce mélange d’expériences et de profils variés pourrait favoriser un débat parlementaire plus riche et mieux adapté aux enjeux nationaux. Une institution où l’expertise et la diversité se complètent est un atout pour le pays. Cependant, cet équilibre ne prendra tout son sens que si les sénateurs s’engagent pleinement dans leurs missions. Il ne suffit pas d’avoir des compétences variées, encore faut-il qu’elles soient mises au service de l’intérêt général. La collaboration entre ces différents profils sera essentielle pour garantir l’efficacité du Sénat. Si cet équilibre est bien exploité, le Sénat pourrait jouer un rôle déterminant dans l’amélioration des lois et des politiques publiques. Une institution forte et fonctionnelle est un gage de stabilité pour l’avenir du Togo", apprend-t-on d'une source proche du gouvernement.
Fait marquant, 35 % d’entre eux appartiennent à des partis d’opposition, notamment la CPP, l’UFC, le MRC, le PDP, le CFN, le PDR et le MCD. À leurs côtés, des acteurs de la société civile et des technocrates viennent enrichir cette chambre haute, garantissant ainsi une diversité p0litique et intellectuelle essentielle pour un débat d€mocratique inclusif.