Cette rencontre s’inscrit dans les actions du ministère visant la surveillance des marchés, le contrôle des prix et la protection des consommateurs. Il s’agit d’un nouveau cadre d’échange mis en place pour permettre aux acteurs économiques de partager les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain.
Durant les échanges, le ministre a insisté sur l’importance d’un dialogue permanent entre les autorités et les opérateurs économiques afin de garantir une meilleure régulation du marché. « On s’est rendu compte que l’information circulait souvent via les réseaux sociaux ou la Ligue des consommateurs, ce qui n’est pas idéal. Nous devons échanger directement avec vous pour anticiper sur les éléments exogènes qui peuvent influencer les prix », a-t-elle affirmé. Elle a également précisé que ces rencontres auront lieu périodiquement pour s’adapter aux réalités du marché, notamment en période de forte demande comme le Ramadan, les fêtes de fin d’année ou la rentrée scolaire.
L’un des points soulevés par la ministre concerne l’impact de la demande extérieure sur l’approvisionnement du pays. « Il y a beaucoup de pays de l’hinterland qui achètent nos produits de base comme le sucre, l’huile et le riz. S’ils ne viennent plus, il faut s’interroger sur les raisons », a-t-elle expliqué, insistant sur l’importance d’une veille économique pour comprendre les tendances du marché.
La question de la fiscalité a également été abordée, avec une invitation aux opérateurs économiques à faire des propositions concrètes. « Si vous avez des points précis à soulever, transmettez-nous une note. Nous pourrons ensuite en discuter avec l’unité de politique fiscale pour voir ce qui peut être ajusté », a déclaré Rose Kayi Mivedor-Sambiani. Elle a cité l’exemple des taxes différenciées sur les épices locales et importées, mises en place pour soutenir la production locale.
Les opérateurs économiques ont salué cette initiative, la considérant comme un moyen efficace d’anticiper les fluctuations du marché. « Le gouvernement a décidé de mettre en place un cadre de concertation permanent entre les acteurs économiques et l’État pour stabiliser les prix et éviter les situations d’inflation », a déclaré Awesso Thierry, PDP de NIOTO. Il a souligné la nécessité d’une veille stratégique et de mesures adaptées pour protéger le pouvoir d’achat des ménages.
Les discussions ont également mis en lumière les défis liés aux coûts de production et de transport, notamment avec l’impact des prix des carburants. « Il faut poursuivre les efforts pour encourager la production nationale et la rendre plus compétitive. D’autres pays subventionnent leur agriculture et leur industrie, nous devons réfléchir à des solutions adaptées », a ajouté Awesso Thierry.
Un suivi régulier sera assuré pour garantir que les mesures prises contribuent efficacement à la stabilité des prix et à la protection des consommateurs
Le projet est d'instaurer un cadre permanent de concertation réunissant les opérateurs économiques et le ministère du commerce.
Une fois mis en place, ce cadre permettra d’anticiper les fluctuations des prix et d’éviter les hausses soudaines de prix souvent constatées lors des périodes de forte consommation.
« Il ne s’agira plus d’attendre ces périodes pour constater les flambées des prix avant de convoquer une réunion de concertation », a souligné le Secrétaire général du ministère du commerce, Comlan Yakpey.
La mission principale de cette instance sera d’assurer une stabilité des prix, de veiller à la disponibilité des produits sur le marché, de suivre leur évolution et de renforcer la transparence des transactions. Elle devra également proposer des mesures adaptées pour protéger les consommateurs face aux spéculations et aux hausses incontrôlées.