Cette opération vise à actualiser la base de données des unités économiques, qu’elles soient formelles ou informelles, afin d’améliorer la planification et le soutien aux entreprises. Le projet est financé à hauteur de 1,2 milliard de FCFA par l’État togolais et la Banque mondiale à travers le Projet d’Harmonisation et d’Amélioration des Statistiques en Afrique de l’Ouest (PHASAO).

Le ministre du Commerce, de l'Artisanat et de la Consommation locale, Rose Kayi Mivedor-Sambiani, a mis en avant l'importance des statistiques économiques.

"Les statistiques sont une source essentielle d’informations pour bâtir un modèle de développement économique et social. Il ne saurait y avoir de planification rationnelle sans données fiables, établies selon des normes reconnues." Elle a rappelé que la première édition du recensement en 2018 avait permis de collecter des données majeures et d’améliorer les statistiques nationales. Le ministre a également insisté sur l’impact des réformes économiques récentes. "Ces dernières années, sous l’impulsion du Président de la République, des réformes ont été mises en place pour améliorer le climat des investissements et assainir la gestion des finances publiques. Ce recensement permettra de mieux comprendre les réalités économiques actuelles et d’adapter nos politiques en conséquence."

Elle a souligné que le RGE-2 permettra d'identifier les unités économiques de toutes tailles et d'actualiser les bases de données en fonction de la nomenclature nationale des activités. Elle a enfin évoqué l’importance de cette initiative pour la structuration du secteur privé et des institutions sans but lucratif. "Cette opération nous aidera à avoir un répertoire national à jour et à préparer le prochain rebasage des comptes nationaux. Nous appelons tous les acteurs économiques à collaborer activement afin d’obtenir des données précises et fiables." Animaou Tchiou, Directeur Général par intérim de l’INSEED, a détaillé les objectifs du recensement.

"Il s’agira d’identifier toutes les unités économiques, grandes et petites, y compris celles du secteur informel. Ce recensement est crucial pour actualiser le répertoire national et apprécier la contribution des entreprises à l’économie."  La collecte se fera sur des tablettes digitalisées afin d’assurer l’intégrité et la fiabilité des informations.

Le ministre a insisté sur la nécessité d’une collaboration active de tous les acteurs économiques. "Nous exhortons les opérateurs économiques et les responsables des institutions à répondre avec précision aux questions posées. Le secret statistique sera strictement respecté, conformément aux lois en vigueur."

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer le système statistique national. Grâce aux résultats du RGE-2, le gouvernement pourra adapter ses politiques publiques aux réalités du tissu entrepreneurial togolais, avec des mesures ciblées pour accompagner le développement des entreprises. Avec ce deuxième recensement, le Togo entend ainsi améliorer la gestion économique du pays et renforcer les bases de son développement en s’appuyant sur des données fiables et actualisées.