Un événement politique sans précédent, fruit des réformes de mai 2024, qui va au-delà d’un simple renouvellement institutionnel. Ce scrutin, qui a impliqué les conseillers municipaux et régionaux comme grands électeurs, incarne un tournant décisif dans la gouvernance locale et nationale du Togo.

L’engouement des élus locaux était palpable dès les premières heures du jour. Les conseillers municipaux et régionaux se sont présentés aux bureaux de vote, conscients de l’importance de leur participation à cette étape historique. Parmi les premiers à s’acquitter de leur devoir civique, l’honorable Député-Maire Meyebine Esso GNASSINGBE, un acteur clé de la politique locale, a témoigné de son engagement pour la promotion d’une gouvernance inclusive et décentralisée.

Derrière lui, les autres responsables politiques de la préfecture, notamment l’ancien premier ministre Mally, le président du Conseil régional des Plateaux, M. Gnatcho Komla Mawuena, et le conseiller régional Edjidomele Kwami, ont pris part à ce vote dans un élan de solidarité institutionnelle. Leur présence a renforcé l’idée d’une politique de proximité, où les voix locales comptent désormais davantage dans les décisions nationales.

L’élection de ces sénateurs, qui fait entrer le Togo dans une nouvelle ère démocratique, a pour objectif d’implanter un système de gouvernance plus équilibré, où les territoires locaux disposeront d’un pouvoir accru pour faire entendre leurs préoccupations. Composé de 61 membres, dont 41 élus par les collectivités locales, le Sénat est désormais un acteur clé du processus législatif et une enceinte où les intérêts des différentes régions seront défendus.

Pour la circonscription d’Amou, cette nouvelle dynamique institutionnelle représente un levier puissant pour améliorer les conditions de vie des populations. L’institution du Sénat permettra une meilleure représentation des territoires dans l’élaboration des politiques publiques, avec un suivi accru des projets de développement local.

Le militant Komlan Mally, candidat du parti UNIR pour le Sénat dans la circonscription d’Amou, s’est exprimé sur l’importance de cette élection et sur le rôle central qu’il voit pour les collectivités locales dans la politique nationale. Selon lui, cette réforme marque un tournant dans la manière dont les décisions politiques seront prises.

« À travers cette élection, nous affirmons notre volonté de placer les collectivités territoriales au cœur des préoccupations nationales. Le Sénat ne sera pas seulement une institution législative, mais un véritable moteur de développement pour les territoires. »

Il a salué la mobilisation des grands électeurs et l’esprit démocratique qui a prévalu tout au long de cette journée historique. La politique de proximité, selon lui, est un gage de progrès pour le Togo, permettant à chaque région de participer activement à l’édification du pays.

Au-delà de l’aspect technique de ce scrutin, ces premières élections sénatoriales incarnent un projet de société : un Togo plus inclusif, plus participatif et plus solidaire. Elles s’inscrivent parfaitement dans la vision du Chef de l’État, Faure Gnassingbé, qui entend renforcer la paix, l’unité nationale et la prospérité du pays à travers des institutions qui rapprochent les citoyens de la gouvernance.

Ce 15 février 2025, donc, ne sera pas seulement une date marquante pour Amou, mais pour tout le Togo. Les élections sénatoriales posent les jalons d’une gouvernance moderne, décentralisée et plus proche des réalités locales, tout en inscrivant le pays sur la voie de la stabilité et du développement harmonieux.

Jean-Marc EDRON