Ce projet, qui vise à promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, s’inscrit dans une dynamique de transformation sociale au niveau local et national. Porté par la Faîtière des Communes du Togo (FCT) et la commune Ogou1, avec l’appui de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et de l’Union Européenne (UE), il touche cinq communes pilotes pour un budget total de 255,8 millions de FCFA.

L’objectif de cette rencontre était de présenter les résultats obtenus après deux ans de mise en œuvre, tout en évaluant les défis et en formulant des recommandations pour une éventuelle extension du projet.

Dans sa présentation, M. Yawo Sakardja, chargé du projet dans l’Ogou 1, a souligné des avancées significatives parmi lesquelles on peut citer la construction du premier centre intégré de promotion féminine à Ogou1, la diffusion de 1296 spots de sensibilisation en français et en 5 langues locales, la sensibilisation et formation de 1573 acteurs locaux, dont 1015 femmes, la formation de 117 maires et 200 femmes élues locales sur les questions d’égalité des sexes, l’organisation de huit causeries-débats ayant mobilisé 1213 participants, dont 821 femmes.

Ces actions ont permis de sensibiliser largement les communautés sur des thématiques cruciales telles que la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), l’autonomisation économique des femmes et l’intégration du genre dans les politiques locales.

Cependant, comme l’a rappelé Sakardja Yawo, le projet n’a pas été exempt de défis. Parmi eux, il a évoqué le cas des barrières socioculturelles persistantes qui freinent l’implication des femmes, de la faible représentation des femmes dans certaines activités du projet, de l’insuffisance des moyens financiers pour inclure l’ensemble des acteurs locaux.

Ces obstacles n’ont pas diminué les ambitions des acteurs, qui appellent à une extension du projet aux 117 communes du pays et à une augmentation des financements pour un impact encore plus marqué.

Abdouh-Moumouni Adam, coordonnateur national du projet, s’est félicité des résultats obtenus.

 « Avec un taux de réalisation des activités de 90 % et un taux d’exécution budgétaire de près de 88 %, le projet a prouvé qu’il est possible de faire bouger les lignes pour l’égalité des sexes. » Il a également mis en avant l’innovation et le renforcement des capacités des municipalités en matière de planification sensible au genre.

De son côté, M. Yao Toyo, 2ème adjoint au maire de la commune Ogou1, a salué l’engagement des différents partenaires et acteurs locaux.

« Ce projet est une pierre angulaire pour le bien-être des femmes et le développement de nos communes. Continuons ensemble sur cette lancée pour bâtir une société équitable. »

Les participants ont unanimement recommandé de généraliser ce projet à l’ensemble du Togo. Le succès observé dans les communes pilotes comme Ogou1 est un appel à une mobilisation accrue des ressources et des volontés politiques pour faire de l’égalité des sexes une réalité tangible.

Notons que ce projet montre que l’égalité femmes-hommes n’est pas seulement un idéal à atteindre, mais une condition essentielle pour un développement durable et inclusif. Les communes togolaises envoient un message clair : le progrès passe par l’autonomisation des femmes et leur pleine participation à la vie publique.

Jean-Marc EDRON