Son mandat principal, promouvoir la concurrence en Afrique de l’Ouest en réglementant les pratiques commerciales restrictives, les aides d’État, les fusions et acquisitions, qui vont à l’encontre des intérêts des consommateurs. Directeur général du commerce, Dr Talime Abe apporte son expertise à la validation du rapport 2024 sur l’état de la concurrence au Togo avec le soutien de la commission de l’UEMOA.
2è édition du genre, le rapport sur l’état de la concurrence au Togo est un document qui traite de la présentation du cadre juridique et institutionnel en matière de concurrence aux niveaux national et communautaire, du bilan des affaires traitées en ladite matière et des recommandations pour mieux asseoir la politique de la concurrence.
L’élaboration du projet de ce rapport entre dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi n°99-011 du 28 décembre 1999 portant organisation de la concurrence au Togo. Elle répond également aux directives de la commission de l’UEMOA qui recommandent que chaque État élabore son rapport sur l’état de la concurrence.
2024 a été une année de grande avancée en termes de concurrence parce qu’elle repose sur deux leviers à savoir la promotion de la culture de la concurrence et la réalisation de deux études.
« Des sensibilisation et des formations ont été organisées à l’endroit des producteurs, transformateurs et commerçants afin de promouvoir la culture de la concurrence. Nous avons également mené une étude sur le secteur de l’audiovisuel afin de dénicher d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles et une autre sur le numérique. Nous nous sommes appesantis sur le transfert monétique et la promotion du commerce électronique. C’est les grands chantiers que nous pouvons retenir sur l’état de la concurrence 2024 au Togo », a expliqué le directeur du commerce intérieur et de la concurrence Atékpè Makiliwè dans le cadre de l’atelier national de validation du rapport 2024 de l’état de la concurrence au Togo le 08 janvier 2025.
Ce projet de rapport met en lumière certaines pratiques qui persistent dans les secteurs clés tels que l’audiovisuel, le numérique ou encore les services financiers. Il expose également les insuffisances du cadre réglementaire, notamment le besoin urgent de transposer les directives communautaires et de renforcer la capacité opérationnelle des institutions chargées de la régulation.
Au Togo, ces dernières années, les études ont globalement démontré que la concurrence se porte bien parce qu’aucune entreprise n’a été inquiétée au niveau de la commission de l’UEMOA.
« L’élaboration du projet de rapport sur l’état de la concurrence dans notre pays entre non seulement dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi précitée mais également dans le cadre du suivi de l’application des règles communautaires de concurrence. Les réformes mises en œuvre par le Gouvernement, sous le leadership du chef de l’État, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé en vue de doter notre pays d’une politique de concurrence moderne et adaptée au contexte actuel sont à saluer vivement. La concurrence est une question transversale où chaque acteur est appelé à apporter sa contribution », a déclaré Dr Talime Abe au nom du ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale.
Pour lutter contre toutes les pratiques de la concurrence, le ministère a mis en place le numéro vert 8585 qui permet de dénoncer toute pratique anormale ou non concurrentielle constatée sur le marché.
Lors de la validation du rapport 2024 sur la concurrence, les acteurs examineront avec rigueur et transparence les conclusions du rapport, tout en proposant des recommandations stratégiques adaptées au contexte socio-économique actuel.
Le conseiller du représentant de la commission de l’UEMOA au Togo, Ibrahim Tankari a salué la politique togolaise en matière de la concurrence et félicité les autorités pour leurs efforts dans ce sens.