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Développement : L’ONU annonce la sortie du Sénégal de la liste des Pays les moins avancés (PMA)

janvier 08, 2025 0 356

Dans un communiqué rendu public, le 19 décembre 2024, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution A/79/L.49, relative à la sortie du Cambodge et du Sénégal de la catégorie des pays les moins avancés.

"Les deux pays sortiront de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) le 19 décembre 2029 après s'être vu accorder, à titre exceptionnel, une période préparatoire prolongée de cinq ans (la période normale est de trois ans) pour leur permettre de se préparer efficacement à la sortie de la catégorie et d'assurer une transition sans heurts", indique l'ONU.

Au Sénégal, la croissance économique en 2025 est prévue à 10 %, grâce aux hydrocarbures. Les perspectives économiques mises à jour en octobre 2024 par le Fonds monétaire international (FMI) prévoient pour le Sénégal une progression vigoureuse du produit intérieur brut en 2025. À valeur courante, c’est-à-dire en tenant compte de l’effet de la hausse des prix (inflation), l’indicateur est désormais attendu en hausse de 11,4 % en monnaie locale et de 12,23 % en dollars américains.

Le pays de la teranga a réalisé des progrès notables dans le domaine du développement économique et humain et se positionne comme le 5e pays africain à sortir de la catégorie des PMA, après le Botswana, le Cap-Vert, la Guinée équatoriale et Sao Tomé-et-Principe.  

Le début de l'exploitation des hydrocarbures donne néanmoins des perspectives économiques très favorables à moyen terme pour le Sénégal. Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance devrait atteindre 10% en 2025.  

Le Sénégal a par ailleurs vu son indice de développement humain passer de 0,371 point en 1990 à 0,517 point en 2022 sur une échelle allant de 0 à 1 point.  

La catégorie des PMA a été officiellement établie en 1971 par l'Assemblée générale de l’ONU afin d'attirer un soutien international particulier pour ses membres les plus vulnérables et les plus défavorisés. Ce statut donne notamment à ces pays le droit à un accès préférentiel aux marchés, à l’aide au développement, à une assistance technique spéciale et à un renforcement des capacités en matière de technologie.  

Après un examen triennal de la liste des PMA, le Comité des politiques de développement (CPD), un organe subsidiaire du Conseil économique et social de l’ONU, peut recommander d'ajouter des pays à la liste ou de les retirer, en se basant sur trois critères socio-économiques : le revenu national brut par habitant en dollars (le seuil d'inclusion est de 1088 dollars ou moins alors que le seuil de sortie est de 1306 dollars ou plus), l’indice du capital humain (taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, taux de mortalité maternelle, taux d'alphabétisation des adultes, etc.) et l'indice de vulnérabilité économique et environnementale, qui mesure des facteurs tels que la dépendance à l'égard de l'agriculture et la vulnérabilité aux catastrophes naturelles.

A ce jour, huit pays sont sortis de la catégorie des PMA : le Botswana en 1994, le Cap-Vert en 2007, les Maldives en 2011, Samoa en 2014, la Guinée équatoriale en 2017, Vanuatu en 2020, le Bhoutan en 2023 et Sao Tomé-et-Principe en 2024.

Sur les 44 PMA actuels, 32 se trouvent en Afrique, 8 en Asie, 3 au Pacifique et 1 aux Caraïbes.

A noter qu’un pays peut refuser son inscription sur la liste des PMA. Ce fut le cas du Zimbabwe, de la Bolivie ou de la Corée du Nord.

Liste des pays les moins avancés (au 19 décembre 2024), les 44 PMA

Parmi les handicaps structurels que cumulent ces pays, l'ONU recense :

  • un faible niveau de vie (leur PIB est inférieur à 745 dollars US par personne)
  • une indigence des ressources humaines, traduite par un indice composite qui intègre la mortalité infantile, la nutrition ou encore le taux de scolarisation, ce qui rappelle en partie l’Indicateur de Développement Humain utilisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ;
  • le manque de diversification économique ou la « vulnérabilité économique » résultat de trois composantes : la taille et la fréquence des chocs exogènes, l'exposition du pays aux chocs, et sa résilience ou sa capacité à réagir aux chocs ;
  • enfin, une population inférieure à 75 millions de personnes.
Last modified on mercredi, 08 janvier 2025 18:10

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