Le primaire est une période critique dans le parcours éducatif des enfants en ce sens qu'il offre les compétences fondamentales (la lecture, l'écriture et le calcul) ; les bases de la socialisation comme le respect des règles, la vie en groupe, le développement de la curiosité ; la préparation aux niveaux supérieurs, etc.
Les enseignants du primaire sont souvent les premiers modèles éducatifs des enfants. Leur mission dépasse l'enseignement. Ils accompagnent les élèves dans leur développement social, émotionnel et cognitif.
Le Togo relève bien les défis liés à la formation des enseignants que sont l'insuffisance en nombre et en qualité ; un déficit d'enseignants, notamment dans les zones rurales ; des formations initiales parfois inadéquates et qui ne répondent pas toujours aux besoins spécifiques des contextes locaux ; les conditions de travail peu attractives en raison de salaires modestes, des conditions matérielles difficiles ; le manque de perspectives de carrière.
Le 16 décembre 2024, les élèves-professeurs ont commencé leur rentrée académique 2024-2026. Il s'agit là du coup d'envoi donné pour la formation de la troisième promotion des Écoles normales de formation des professeurs d'écoles (ENFPE).
Ce sont 2 228 élèves (dont 1 256 filles) qui ont été retenus dans le pays. Ils bénéficieront de formations pour le compte du préscolaire et du primaire. Après deux ans, les récipiendaires auront l'opportunité d'être intégrés à travers un concours. En même temps que la rentrée des élèves-professeurs, la formation de 134 nouveaux professeurs d'ENFPE a débuté.
Les officiels ont donc formé 7 314 nouveaux enseignants en trois promotions, contre 6 700 enseignants pour les neuf promotions qui ont précédé la réforme des Écoles normales d'instituteurs (ENI), ancienne appellation des ENFPE.
Le taux de scolarisation était de 95 % en 1990, il est même tombé à 73 % en 2007. Rapidement, le gouvernement a remonté la pente avec des initiatives variées. Dès 2008, l'État a rendu gratuits les frais de scolarité au préscolaire et au primaire.
Cette décision, fortement appréciée par la population, a permis à plus de 2 millions d'enfants de fréquenter gratuitement l'année scolaire qui a suivi.
Le préscolaire est également touché. L'effectif y est passé de 86 680 en 2012-2013 à 155 739 en 2017-2018, ce qui correspond à un accroissement moyen de 12 %. Au primaire, le nombre d'élèves qui était de 1 054 549 en 2007-2008 est passé à 1 413 600 en 2014-2015. Les cantines scolaires et School Amu aident beaucoup.