Le pastoralisme, bien qu’essentiel à l’économie rurale et à la sécurité alimentaire, reste sous-estimé dans les politiques de développement local. Ce mode de vie ancestral, qui nourrit des millions de personnes grâce à la fourniture de protéines animales, est mis à mal par des défis persistants tels que les conflits entre agriculteurs et éleveurs, l’insécurité et un manque d’inclusion dans les plans de développement. Cette rencontre a donc été l’occasion d’identifier ces obstacles et de chercher des solutions adaptées aux réalités locales.
Réunissant des représentants des gouvernements, des collectivités locales, des organisations paysannes, des chercheurs et des partenaires techniques venus du Bénin, du Niger, du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Togo, cette initiative a permis un dialogue inclusif. Pendant deux jours, les participants ont travaillé à renforcer le rôle du pastoralisme dans la lutte contre la pauvreté, tout en promouvant des politiques locales et régionales durables.
La rencontre s’est articulée autour de trois grands axes : L’évaluation des politiques actuelles : Les participants ont examiné l’intégration du pastoralisme dans les plans communaux de développement, identifiant des lacunes et des priorités pour l’avenir; La valorisation économique du pastoralisme : L’accent a été mis sur son rôle dans la création de richesse, la sécurité alimentaire et la résilience des communautés rurales; La formulation de politiques inclusives : Un plaidoyer a été lancé pour des stratégies alignées sur l’agenda post-Malabo de l’Union Africaine et les priorités régionales de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Cette rencontre a permis de poser les bases d’une dynamique régionale en faveur du pastoralisme. Les échanges ont souligné la nécessité d’une coopération renforcée pour promouvoir une transhumance apaisée, des pratiques agroécologiques adaptées et une coexistence harmonieuse entre agriculteurs et éleveurs.
Le succès de cet événement marque une étape importante dans la reconnaissance du pastoralisme comme un levier essentiel pour le développement durable en Afrique de l’Ouest. Les acteurs impliqués sont désormais appelés à traduire les recommandations en actions concrètes, afin de garantir un avenir prospère aux communautés rurales et à ce secteur vital.