Au cœur de la fête se trouve le hamac ou “Kamaka”, symbole de cette célébration. Jadis utilisé pour transporter le chef dans les quartiers après les récoltes, le hamac représentait l’autorité bienveillante et la proximité du chef avec son peuple. Pendant ses déplacements, il partageait les mets et breuvages préparés, symbolisant la reconnaissance des efforts de la communauté et l’abondance des récoltes.
Aujourd’hui, Kamaka reste une fête emblématique des Tem, célébrant non seulement les récoltes mais aussi des valeurs essentielles comme l’entraide, la solidarité et l’unité sociale.
La ministre de la communication et des médias, de la culture et porte-parole du gouvernement, Mme Yawa Ahofa Kouigan, a salué l’importance de Kamaka comme un pilier de l’identité culturelle togolaise. Elle a souligné le rôle essentiel des traditions dans le renforcement du vivre-ensemble et la transmission des valeurs aux générations futures.
« Kamaka, au-delà de son aspect festif, incarne la richesse culturelle et sociale des populations Tem. Elle illustre la force de nos traditions qui nous rassemblent et nous inspirent. En tant que gouvernement, nous réaffirmons notre engagement à soutenir et valoriser ces manifestations qui contribuent à l’unité nationale et à la paix sociale », a-t-elle déclaré.
La ministre a également encouragé la jeunesse à s’impliquer davantage dans la préservation de cet héritage, rappelant que les cultures traditionnelles, loin de s’opposer à la modernité, peuvent être des sources d’inspiration et de résilience.
L’édition 2024 de Kamaka a été marquée par des rituels traditionnels, des danses spectaculaires comme le Tchimou Tchimou, et des moments de partage collectif. Les participants ont également assisté à des discours qui ont mis en avant l’importance de l’agriculture comme socle de la survie et de la prospérité communautaire.
Mme Kouigan a profité de l’occasion pour remercier le chef de l’État, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, pour sa politique de paix, de culture de vivre-ensemble et surtout d’appui et de soutien aux agriculteurs locaux pour une promotion efficiente de l’autosuffisance alimentaire, des thèmes en phase avec l’esprit de Kamaka.
Au-delà des festivités, Kamaka a renforcé les liens sociaux entre les habitants de Bafilo, les membres de la diaspora, et les invités venus de diverses régions. En mettant en lumière la solidarité et l’humanité qui caractérisent cette fête – comme le rappel de l’utilisation ancienne du hamac pour transporter les malades – Kamaka démontre que les traditions peuvent être un levier puissant pour renforcer la cohésion sociale.
La ministre Yawa Ahofa Kouigan a réitéré son appel à la protection des valeurs ancestrales et à la promotion des cultures togolaises sur les scènes nationale et internationale.
« Kamaka nous enseigne que nos traditions sont des trésors à valoriser. Elles portent les réponses aux défis de notre époque en prônant l’entraide, l’unité et le respect de la nature. Continuons à préserver cet héritage pour bâtir un Togo toujours plus fort et plus solidaire », a-t-elle réaffirmé.
Kamaka 2024 restera gravée dans les mémoires comme une célébration de l’abondance et de la fraternité, un rappel vibrant de l’importance des traditions dans la construction d’un avenir harmonieux pour le peuple Tem et pour le Togo tout entier.
Jean-Marc EDRON