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Mouhamed Tchassona-Traoré à l'opposition "la nouvelle constitution togolaise est déjà partie (...) l'opposition n'aucun moyen de la faire disparaître"

septembre 08, 2024 0 416

Me Tchassona Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD) a été élu président du Cadre permanent de concertation (CPC) en remplacement de Me Pacôme Yawovi Adjourouvi, le 3 septembre 2024 à Lomé, au cours de la 15ème réunion de la 2ème session de l’année.

Il coiffe un nouveau bureau de 3 membres, notamment le vice-président, Adoko Komlan de la Convention démocratique des Peuples africains (CDPA) et le rapporteur général, commissaire du gouvernement, Col.  Awaté Hodabalo.

Le nouveau président du CPC, Mouhamed Tchassona-Traoré, a lancé un appel à la raison ce dimanche, exhortant les opposants à la nouvelle Constitution à plus de pragmatisme.
 
Il a insisté sur le fait qu'aucun retour en arrière n'est envisageable, à moins que l'opposition n'obtienne la majorité lors des prochaines élections législatives, prévues dans six ans.
 
Malgré l’adoption de la nouvelle Constitution, un groupe d'organisations de la société civile, soutenu par certaines formations politiques, prévoit une manifestation le 15 septembre prochain à Vogan, dans la préfecture de Vo, pour exprimer son mécontentement.
 
Cependant, M. Traoré, également président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), a souligné que ces manifestations ne changeront rien à la situation actuelle.
 
Tchassona-Traoré rappelle que, même si l'opposition refuse d'accepter la nouvelle Constitution, il n'y a aucun moyen de la faire disparaître.
 
“Ce débat n'intéresse même pas la communauté internationale, qui, dans le passé, exerçait des pressions diplomatiques”, a-t-il déclaré lors d'une intervention sur une radio privée de Lomé.
 
Il reconnaît que le régime en place a usé de sa majorité pour faire adopter la Constitution, mais il appelle l'opposition à cesser de jouer les victimes éternelles et à devenir "l'artisan d'une nouvelle force politique".
 
Pour M. Traoré, il est crucial de saisir l'occasion des prochaines législatives pour renverser la situation.
 
“Réveillons-nous pour comprendre que le train est déjà parti. Pensons à ce que nous pouvons faire pour obtenir nous aussi la majorité et changer la donne”, a-t-il ajouté.
 
Il a également invité les formations politiques qui boycottent encore les travaux du CPC, telles que l’ANC et le FDR, à rejoindre le dialogue.
 
Selon lui, ces partis jugent le cadre de concertation peu sérieux et estiment que leurs préoccupations n'ont pas été prises en compte.
 
Le président du CPC a réagi à ces critiques.
 
Il a défendu le rôle du CPC, affirmant que “dire que ce cadre n'a rien fait depuis sa création est une insulte à l'intelligence des participants et des Togolais”.
 
Il a encouragé les absents à rejoindre les discussions, citant en exemple les partis membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMP), qui ont adopté une politique de petits pas pour participer activement au processus de concertation.
 
Durant son mandat de six mois à la tête du CPC, M. Tchassona-Traoré compte améliorer le fonctionnement interne en augmentant la fréquence des réunions pour traiter des sujets urgents. 
 
De nouvelles questions, telles que l'incendie des marchés, la  rentrée scolaire et autres préoccupations, seront ajoutées à l'ordre du jour.
 
Il a insisté sur le fait qu'aucun sujet n'est tabou et qu'aucune partie prenante n'a jamais été interdite de proposer un sujet pour discussion.

Pour rappel, le Cadre permanent de concertation est l'une des recommandations issues de la Concertation nationale des acteurs politiques (CNAP). Il offre aux acteurs, un espace d'échange sur des questions d'intérêt national (sociopolitiques, économiques, culturelles, sanitaires, sécuritaires) et contribue à l'amélioration des conditions de vie de la population.

La récente réunion a porté également sur la préparation des sénatoriales. Parlant du sénat, les partis politiques ont abordé les questions d’ordre politique, économique, environnemental et social. La loi de 2003 instituant le sénat a été relue et des nouvelles dispositions ont été prises afin que le cadre soit beaucoup plus adapté à l’évolution du pays. Le cadre s’est élargi. De 17 membres au départ, le CPC passe  à 26 membres.

Le Togo, depuis son indépendance le 27 avril 1960, a fonctionné sous le régime semi-présidentiel ou présidentiel. Et c’est la constitution en vigueur depuis octobre 1992 qui régit les institutions du pays.

Mais la nouvelle constitution promulguée le 6 mai 2024 par l’actuel chef de l’Etat Faure Gnassingbé le bascule donc dans un régime parlementaire.

Last modified on dimanche, 08 septembre 2024 19:28

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