L’annonce a été faite le 10 septembre par le ministre malien de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema.

L’événement vise à promouvoir la souveraineté alimentaire, définir une vision commune du développement agricole et harmoniser les cadres législatifs dans l’espace AES. Il servira également de plateforme pour attirer des investisseurs vers les filières agricoles stratégiques.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large : les pays de l’AES travaillent déjà à l’élaboration d’une politique agricole commune et ont lancé en juillet l’Alliance des producteurs de semences agricoles du Sahel (APSA-Sahel). Ils se sont également engagés à intensifier l’irrigation et la maîtrise de l’eau d’ici 2035, conformément à la Déclaration de Dakar.

Cette édition inaugurale est initiée dans la perspective d’identifier les synergies à développer dans le secteur agricole et de parvenir à une vision partagée de son développement, favorable à la transformation durable des systèmes agricoles au sein de l’espace de l’AES.

« Le forum vise spécifiquement à promouvoir la souveraineté alimentaire dans l’espace AES ; définir une vision partagée du développement agricole au sein de l’espace confédéral ; identifier les axes relatifs à l’harmonisation du cadre législatif et réglementaire du secteur agricole dans l’espace confédéral ; informer et sensibiliser les potentiels investisseurs sur les opportunités d’investissement dans les filières agricoles stratégiques », peut-on lire dans le communiqué du Conseil des ministres du Mali.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération agricole et sur les questions de sécurité et de souveraineté alimentaire. Déjà en février dernier, Elhadj Ousmane Mahaman, ministre de l’Agriculture du Niger, avait signalé que les pays membres œuvraient dans l’optique de se doter d’une politique agricole commune.

Plus récemment, c’est Ismaël Sombié, ministre burkinabè de l’Agriculture, qui a annoncé le 2 juillet 2025, en Conseil des ministres, la décision conjointe de ces trois pays de créer l’Alliance des producteurs de semences agricoles du Sahel (APSA-Sahel).

Face aux défis climatiques et à la fragilité alimentaire, la coopération agricole apparaît comme un levier stratégique pour la souveraineté du Sahel.