La montée des prix est principalement attribuable à l’accélération de l’inflation dans la composante “produits alimentaires”, dont la hausse est passée de 4,6% en février à 5,3% en mars. Cette poussée reflète notamment le renchérissement de la viande (+2,5% contre +0,9%), des tubercules (+10,2% contre +4,0%) et des légumes (+4,5% contre -13,5%). L’augmentation des prix alimentaires a contribué pour 0,2 point de pourcentage à l’inflation du mois.
Dans le secteur du logement, les prix ont reculé de 0,4% en mars, contre une progression de 0,3% le mois précédent. Cette baisse est imputable à la contraction plus marquée des services d’entretien et de réparation du logement (-4,4% contre -4,0%) ainsi qu’au ralentissement des coûts des combustibles solides (+1,1% contre +3,0%).
Du côté des transports, la hausse des prix s’est modérée à +1,1% en mars contre +1,4% en février, en lien avec le recul plus prononcé des tarifs du transport routier (-2,3% après -2,1%) et des carburants et lubrifiants (-1,5% après -1,8%).
À l’échelle des pays membres, l’inflation a connu des trajectoires divergentes. Une accélération est observée au Mali (+9,6% après +8,3%), en Guinée-Bissau (+7,1% contre +5,8%), au Niger (+4,7% après +3,6%) et au Bénin (+0,7% contre +0,1%). À l’inverse, des baisses ont été relevées au Sénégal (-0,2% après +0,6%), au Togo (+1,8% après +2,1%) et en Côte d’Ivoire (+0,5% contre +0,7%). Le Burkina Faso affiche quant à lui une inflation stable à 2,3%.