Sur les 46 sièges en jeu, le MPS en a décroché 45, laissant à l’opposition un seul siège, attribué à Pahimi Padacké Albert du parti RNDT-Le réveil dans la province du Mayo-Kebbi Ouest. Ces résultats sont publiés le 25 février 2025 par l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE).
Parmi les 46 sénateurs provisoirement élus, 18 sont des femmes, représentant ainsi 39 % du total. Le président de la République, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, va nommer ultérieurement 23 sénateurs supplémentaires pour compléter l’Assemblée. Le taux de participation a atteint 99,92 %, avec 2 592 votants sur 2 594 inscrits. Cependant, parmi les 16 partis en lice, seuls deux ont obtenu des sièges au Sénat.
Selon un communiqué publié par Notre Afrik le 25 février 2025, le MPS exprime sa satisfaction face à ces résultats, soulignant qu’ils reflètent « logiquement l’expression démocratique du peuple tchadien ». Le parti met également en avant le « triomphe de la démocratie » et précise que les élections se sont déroulées de manière « libre et inclusive ». Il salue aussi la forte mobilisation des élus locaux et la discipline exemplaire qui ont contribué à cette victoire.
Le MPS précise également que, dans plusieurs provinces, il a remporté presque tous les sièges, souvent étant le seul parti à y présenter des candidats, ce qui confère à ses victoires « une légitimité incontestable ». Pour le MPS, ces élections marquent la fin de la transition politique entamée après le décès du « Président fondateur du MPS ». Le parti considère l’implantation du Sénat comme un signe de la « nouvelle ère de gouvernance institutionnelle pérenne et consolidée » qu’entame le Tchad.
Avec ces résultats, le MPS renforce son emprise sur les institutions parlementaires du pays. Il dispose déjà d’une majorité confortable à l’Assemblée nationale, où il détient 124 sièges sur 188, suite aux élections législatives du 29 décembre 2024. Le RNDT et l’UNDR restent respectivement les deuxième et troisième forces politiques de la chambre basse. La représentation féminine y atteint désormais 34 % (64 femmes), bien au-dessus du quota gouvernemental de 30 %, contre 15 % en 2011. Les résultats provisoires des sénatoriales vont être envoyés au Conseil constitutionnel pour validation finale.