Les ministres des Affaires étrangères de l’AES, le burkinabè Karamoko Jean Marie Traoré, le nigérien Bakary Yaou Sangaré et le malien Abdoulaye Diop, se sont réunis, dans la capitale Burkinabè à Ouagadougou, pour « dégager une approche commune dans la définition des formalités de séparation avec la CEDEAO » et examiner les relations futures entre l’AES et la CEDEAO.
Le communiqué publié à l’issue de leur réunion, indique que les « ministres ont eu une convergence de vues sur l’approche globale des futures négociations avec la Cédéao dans l’intérêt supérieur des populations », sans donner plus de détails.
Pendant la réunion, Abdoulaye Diop a souligné, entre autres, que «ce retrait nous offre une opportunité de parvenir à une fraternité réelle, sans aucune ingérence ; une autre façon d’arriver à une intégration réelle, sans manipulation mais aussi sans esprit de domination d’un pays par un autre, d’un peuple sur d’autres peuples ».
La séparation doit avoir lieu dans les meilleures conditions possibles, a insisté Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères. « Désormais, les discussions au sein de notre espace doivent tenir compte de l'existence de l'AES en tant qu'acteur uni pour pouvoir avoir des discussions avec la Cédéao dans un esprit de coexistence pacifique, dans un esprit de responsabilité, mais surtout dans le souci de pouvoir préserver les intérêts de toutes les populations. Je rappelle que dans ce cadre, nos chefs d'État restent totalement attachés à l'idéal panafricain, mais aussi à promouvoir l'amitié, la fraternité, la solidarité entre les peuples de l'AES, mais aussi entre les peuples ouest-africains, mais aussi au-delà, entre peuples africains y compris la diaspora de nos pays. Les pays de l'AES traversent des situations difficiles, pourtant leurs populations restent debout », a déclaré le ministre.
Les chefs de diplomatie de l’AES se sont félicités du « leadership », de la « vision éclairée » et de la « détermination sans faille » des chefs d’Etat de l’Alliance, pour faire de cette organisation « un espace de souveraineté, de paix et de prospérité partagée au bénéfice de leurs populations ».
Ils ont également salué « l’adhésion massive et spontanée des populations africaines » à la vision de l’AES, « confortant ainsi la portée panafricaniste des actions confédérales ».