Financé à hauteur de 20 millions USD, grâce aux fonds Sicomines (contrats chinois), ce projet marque une étape clé pour la gestion des ressources stratégiques et le développement du pays. « Une procédure d’acquisition d’un satellite propre à la RDC est en cours. Une commission a été mise en place pour en examiner les caractéristiques », a indiqué Gilbert Kabanda, ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique.
Lors de cette plénière, organisée autour d’une question orale posée par le sénateur Michel Lingepo, le ministre a présenté l’état des lieux de la cartographie nationale. « La cartographie de la RDC existe. L’Institut géographique du Congo (IGC) produit six types de cartes, dont celles des tribus, des territoires et des ressources naturelles. Cependant, faute de moyens, l’IGC ne dispose plus d’un avion pour effectuer la photogrammétrie aérienne ». Il a également insisté sur l’urgence de numériser ces cartes afin d’assurer leur protection : « Ces cartes doivent être protégées sous format numérique, mais cela n’est pas encore fait faute de moyens financiers ».
L’acquisition d’un satellite répondrait directement à ce manque, en offrant non seulement une meilleure cartographie mais aussi des perspectives élargies dans des domaines tels que la météorologie, la surveillance environnementale et la gestion des catastrophes.
Avec ce projet ambitieux, la RDC annonce ses intentions de rejoindre le cercle, encore restreint, des nations africaines investissant dans les technologies spatiales. En s’équipant de ce satellite, le pays pourrait non seulement améliorer sa gestion interne mais également accroître son influence sur la scène internationale. Cette initiative soulève néanmoins des questions sur la gestion des fonds et les retombées concrètes pour l’ensemble de la population.
Au-delà des défis, cette perspective offre une lueur d’espoir pour une RDC plus connectée et tournée vers l’avenir. C'est un pas vers la souveraineté technologique.