La raison évoquée est la récente attaque terroriste sur le village de Barsalogho dans le Centre-nord.
Rappelons que plusieurs centaines de civils, réquisitionnés par la junte au pouvoir pour creuser des tranchées censées les protéger, ont été tués par des djihadistes 24 août 2024 à Barsalogho.
Selon des sources sécuritaires, humanitaires et locales jointes par Le Monde, plusieurs centaines de civils ont été tués samedi dans cette attaque, revendiquée par le Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaida). Sur les extraits vidéos visionnés, qui ne montrent qu’un versant de la tranchée, on dénombre plus de 110 cadavres. Il y en aurait « au moins 400 », selon le Collectif justice pour Barsalgho (CJB), créé au lendemain du drame.
Mgr Théophile Naré, évêque de Kaya, a organisé le 28 Août, une journée de prière et de deuil pour marquer la tristesse, mais aussi pour appeler les Burkinabè à plus de conscience et de responsabilité face au drame sécuritaire que connait leur pays.
Face à cet évènement tragique, le président du Faso n’ira plus en République populaire de Chine où il devait participer au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), prévu du 04 au 06 septembre à Pékin.
Ce sommet, sous le thème « S’associer pour promouvoir la modernisation et construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », réunira plusieurs dirigeants africains.
Les discussions porteront sur le renforcement des relations économiques et la signature d’accords de coopération entre la Chine et les pays africains.
Le Capitaine Traoré a annulé ainsi sa deuxième visite officielle hors de l’Afrique et première en Chine.