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Résilience climatique: La Déclaration de Niamey capitalisera les recommandations fortes des pourparlers sur le climat en Afrique

février 27, 2023 0 1136

La deuxième session des 4èmes pourparlers sur le climat en Afrique autour du thème « renforcer la résilience climatique pour une sécurité humaine dans le sahel » ouverte le 27 février 2023 à Niamey (Niger) relève que les impacts du changement climatique deviennent fréquents avec des conséquences élevées qui freinent l’atteinte des ODD en Afrique.

50% de la population en Afrique vit dans les zones rurales qui sont à la merci du changement climatique. La zone du sahel subit une intense pression de ces effets, notamment, la forte chaleur, la sécheresse, le déplacement massif de la population vulnérable (38 000 déplacés, 22 millions affectés par le changement climatique) surtout les agriculteurs et les éleveurs.

Les Experts du climat mènent des réflexions sur la mise en œuvre des différentes recommandations de la Cop 27 dans les pays africains. C'est en marge du 9è Forum Régional Africain pour le Développement Durable ( FRADD) du 28 février au 02 mars 2023 organisé par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA).

La question de la transition énergétique et économique est soulevée et nécessite des mesures encourageantes et responsables des gouvernements, la société civile, le secteur privé, les Universités pour une résilience du climat sur le continent. Selon RABANI Adamou, Prof. à l’Université ABDOU MOUMOUNI du Niger, le potentiel en énergies renouvelables en Afrique est énorme mais seulement12% des africains utilisent l’électricité. « Le réchauffement climatique est une réalité et l'Afrique ne peut pas se passer d’une transition énergétique et économique équitable. Cela nécessite de mener des réflexions utiles sur l’agriculture innovante, le développement des systèmes d’informations climatiques et métrologiques. L’Afrique peut être le poumon de la décarbonisation dans le monde. Il faut renforcer les recherches pour les services climatiques résilients dans le sahel », a-t-il indiqué.

Les pourparlers sur le climat doivent aider les politiques à prendre des décisions sincères et responsables pour réduire les impacts du changement climatique sur le contient. Parmi les mesures, on note, la mise en place des centres d’alerte précoce, le plan humanitaire de riposte; les agences capables d’agir en période de catastrophes; les investissements dans la transformation énergétique, la prise en compte des populations les plus vulnérables pendant les périodes de catastrophes, la budgétisation et le financement des données statistiques des impacts liés au réchauffement climatique. « La sécurité climatique engage tous les pays de même que la sécurité humaine. Face aux catastrophes dues au changement climatique, les recommandations de la COP27 prévoient qu’il revient aux pays de prendre des mesures et initiatives capables d'impacter les populations vulnérables. Les pays doivent disposer des informations climatiques et des données fiables pour pouvoir réaliser les objectifs de l’adaptation au climat vert », a souligné Louise Aubaine, Coordinatrice résidente du PNUD au Niger. 

La Ministre de l’Environnement du Niger, Mme Garama Saratou Rabiou Inoussa a invité, quant à sa part, les parties prenantes aux questions climat à accompagner les gouvernements africains à redresser la trajectoire climatique et protéger l’intégrité environnementale dans la mise oeuvre des projets et programmes disponibles à savoir, la grande muraille verte, le fonds climat pour le sahel doté de 2 milliards de dollars.

« La Déclaration de Niamey doit capitaliser les réflexions des pourparlers en vue de formuler les recommandations fortes, cohérentes et les propositions d’une exploitation minutieuse des ressources énergétiques et de la sécurité humaine », a-t-elle déclaré.

Pour Mwenda Mithika Négociateur en chef pour la justice climatique en Afrique, la position du continent dans le contexte du changement climatique doit être lucide et alignée sur l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA) pour des négociations bien coordonnées.

« Il faut mettre en place un Collectif de mobilisation des financements pour les pertes et préjudices au changement climatique en Afrique; tirer les conclusions des recommandations des COP, exercer une pression sur les dirigeants et ministres, les blocs continentaux afin que des messages clés soient envoyés aux pays du Nord à réduire l’émission du CO2 car tout porte à croire qu’ils se cachent derrière la guerre de l’Ukraine-Russe pour fuir leur responsabilité. Le collectif devrait également exercer une pression dans les négociations pour que le continent profite des opportunités de la transition verte », a-t-il fait savoir.

L'Afrique doit agir pour reformer l’architecture mondiale de financement du climat. Les effets dévastateurs des changements climatiques peuvent entrainer des pertes et préjudices estimées à 11% du PIB des pays du sahel d’ici 2050. 

Last modified on lundi, 27 février 2023 15:43

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