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Jusque-là, pour accéder aux crédits bancaires, les organisations paysannes devraient procéder d’abord à un dépôt d’argent auprès de la BAGRI. Mais l’institution bancaire est aujourd’hui menacée de fermeture après la découverte d’un détournement d’environ 5 milliards de FCFA découvert par une mission d’inspection ordonnée par le président de la République Bazoum Mohamed.
"Il y a des producteurs eux-mêmes qui placent leurs argents en quête de crédits. Il y a des partenaires aussi qui contribuent, il y a même l’Etat.Donc c’est une Banque de développement agricole. Et ce qui vient de se passer ou ce qui se dit par rapport au détournement, c’est une affaire qui risque effectivement de tirer par le bas l’initiative à la base de la création de cette Banque Agricole", a indiqué Almansour Mohamed, Secrétaire général des associations pastorales du Niger.
Les Nigériens sont indignés par la découverte, par exemple, d’un dépôt de plus de 4 milliards de Fcfa sur le compte d’un simple technicien de surface de la BAGRI.
"Cinq milliards de Francs, c’est énorme. Cela veut dire que les gens détournent sans crainte, sans se soucier des intérêts des populations et surtout que cette Banque intervient dans le domaine agricole. Nous pensons que c’est vraiment un acte criminel.", s'indigne Mamane Wada, président de l’association nigérienne de lutte contre la corruption.
La Banque Agricole du Niger n’est pas à son premier acte de pratiques malsaines de détournement et de blanchiment de capitaux.
Déjà en 2015, un agent de la BAGRI réputé incorruptible avait dénoncé des pratiques similaires.
