Dans un texte intitulé "Mise en garde", daté de lundi et diffusé mardi dans les médias, le Conseil National de la Communication, un organe gouvernemental, assure avoir noté "la prolifération de programmes faisant la promotion des pratiques homosexuelles", "généralement diffusés par des éditeurs étrangers".
Ces programmes "se retrouvent de plus en plus dans les dessins animés destinés à l'enfance et aux mineurs", affirme, sans plus de précision sur ces contenus. "Le CNC demande aux promoteurs des chaînes diffusant au Cameroun des programmes laissant apparaître des scènes d'homosexualité (...) de retirer sans délai ces programmes qui violent la loi, les bonnes mœurs et les coutumes de notre pays, sous peine (...) de la suspension pure et simple des médias concernés".
Le CNC ne nomme aucun de ces médias qu'il incrimine.
En mai 2022, l'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé les "violences et abus" dont sont régulièrement victimes les personnes LGBTI (lesbiennes, gay, bisexuelles, transgenres et intersexes) dans ce pays d'Afrique centrale. "La criminalisation de l'homosexualité y a créé un climat dans lequel des Camerounais et les forces de sécurité se permettent d'agresser et d'abuser de personnes LGBTI en toute impunité", déplorait HRW.