Les perspectives de relance du transport aérien en Afrique s’assombrissent au fil des jours. IATA, dans sa mise à jour du 21 octobre, estime qu’un retour complet aux niveaux de trafic de 2019 n'est pas attendu avant la fin de 2023.
En 2021, la demande devrait se renforcer à 45% des niveaux de 2019 pour atteindre près de 70 millions de voyageurs sur les vols à l'intérieur du continent. Sans aide financière urgente, davantage de transporteurs ainsi que leurs employés sont menacés.
Déjà, les gouvernements du Rwanda, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso ont promis un total de 311 millions USD en soutien financier direct au transport aérien. Un montant supplémentaire de 30 milliards USD a été promis par certains gouvernements, organismes financiers internationaux et autres institutions, notamment la Banque africaine de développement, la Banque africaine d'import-export, l'Union africaine et le Fonds monétaire international (FMI) pour le transport aérien et le tourisme.
L'industrie africaine du transport aérien, dans son ensemble soutient 7,7 millions d'emplois sur le continent.
En rappel, le transport aérien africain a besoin d’un soutien de $25 millions avait estimé l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA), regroupant 45 compagnies aériennes d'Afrique. Elle plaide pour un fonds de relance, initié par les Etats et soutenu par les institutions financières. Elle estime à $8,8 milliards les pertes attendues d’ici fin 2020.