Malheureusement, ce meeting n’aura pas lieu. Comme mesure de limitation de propagation du virus, depuis mars 2020, tout regroupement, politique ou non, est interdit sur l’étendue du territoire
« Il n'y aura pas de meeting. Nous sommes en période d'état d'urgence sanitaire. Si les organisateurs étaient eux-mêmes responsables, ils ne programmeraient pas une telle activité », ont indiqué le 29 septembre 2020 des sources au ministère de la Sécurité.
Comme une réponse du berger à la bergère, les responsables de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK) maintiennent leur meeting prévu dimanche 04 octobre prochain à Baguida.
« Nous trouvons irrecevables les arguments qui fondent l’interdiction de l’administration. La pandémie, ne peut servir de prétexte pour décréter l’arrêt des activités sociopolitiques dans le pays, surtout que dans le cas d’espèce, il s’agit d’une manifestation visant à contester la « pseudo victoire » de Faure Gnassingbé à la dernière présidentielle du 22 février », a lancé Fulbert Attisso le président du parti « Togo Autrement » au cours d’une conférence de presse vendredi.
L’administration, avait déjà évoqué le problème l’illégalité de la DMK sur le plan politique au Togo.
A cette inquiétude répond sèchement Fulbert Attisso ; «L’administration dit que la DMK n’a pas d’existence légale. Mais nous pensons que l’administration a fait une mauvaise lecture de notre lettre d’information, dans la mesure où la manifestation est organisée par les partis politiques regroupés au sein de la DMK et non la DMK. Au regard de la légèreté des arguments de l’administration, nous ne pouvons pas accepter cette interdiction qui exprime la volonté du régime d’empêcher les activités sociopolitiques au Togo », a-t-il martelé.
Sachant, que chaque organisation, civile ou politique qui projette une manifestation doit informer le ministre de l’administration territoriale et d’attendre son autorisation ou son refus, les responsables de la DMK disent avoir déjà envoyé une lettre réponse au ministère en charge de l’Administration territoriale.
« Nous avons signifié à l’administration que nous n’acceptons pas cette interdiction. C’est une décision arbitraire. On ne peut pas sous prétexte de la Covid-19, empêcher les partis politiques d’exercer leurs activités sociopolitiques. L’existence de la pandémie n’a pas empêché le gouvernement de fonctionner », a fait savoir le président du parti « Togo Autrement ». Et de conclure « Donc les partis politiques doivent aussi fonctionner pour donner leur avis sur la gestion de l’Etat ».
Rappelons, que le Togo comme plusieurs pays, est en état d’urgence lié à la crise sanitaire de coronavirus qui a fait 48 décès.