L’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a organisé à Lomé du 30 au 31 mai 2023, une rencontre d’échanges entre les parties prenantes du secteur pour partager, discuter et valider les résultats du rapport d'étude.
L’assise vise entre autre à recueillir les recommandations auprès des acteurs notamment, les représentants des ministères de la pêche, les petits commerçants de poisson des cinq pays participants (le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Togo).
« Cette étude vient de la perspective de la FAO de combler des lacunes et de donner des informations sur ce terme spécifique de commerce transfrontalier de poisson fumé artisanal qui est en plein essor mais qui reste malheureusement informel. Les statistiques au niveau national et régional manquent terriblement, et c’est pour ça que la FAO a décidé d’effectuer cette étude dans un premier temps et ensuite, tenir cette réunion pour partager les résultats de l’étude avec les cinq pays concernés afin de pouvoir tracer les grandes lignes d’un éventuel projet », a déclaré Mme Aina Liantsoa Randrianantoandro, spécialiste en post-capture des pêches, à la Division des Pêches et de l’Aquaculture à la FAO. En raison de l'absence d'installations de la chaîne du froid, le fumage à chaud traditionnel est la principale technique de transformation utilisée.
Cependant, les statistiques officielles sous-estiment souvent cette activité du fait de sa nature artisanale et informelle. Par ailleurs, l'étude montre que les techniques de fumage améliorées, qui visent à ajouter de la valeur au poisson et à améliorer les flux commerciaux, doivent encore être adoptées par la majorité des utilisateurs ciblés et diffusées dans la région. Plusieurs obstacles et défis entravent le commerce transfrontalier du poisson fumé artisanal dans la région, qu'ils soient d'ordre commercial, technique, économique ou social. Les solutions proposées par l'étude de la FAO visent à les surmonter. Il s’agit aussi à travers cette rencontre de mettre sur pied dans la perspective, un plan stratégique qui devra être le socle de l’amélioration du commerce transfrontalier du poisson fumer en vue de renforcer l’intégration commerciale dans la sous-région sur la base des recommandations formulées et des opportunités offertes par le commerce régional du poisson , plus particulièrement, la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Il convient de noter que le secteur de la pêche et de l’aquaculture joue un rôle prépondérant dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; ce secteur est aussi crucial dans la création d’emplois et de richesses.
Le commerce du poisson apporte une contribution significative au Produit Intérieur Brut (PIB) et contribue également à la réduction de la pauvreté, dans cette région de l’Afrique.
