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Résilience climatique : Les PMA s’inquiètent de la lenteur du mécanisme du Fonds mondial pour les Pertes et dommages liés au climat

février 27, 2023 0 879
Résilience climatique : Les PMA s’inquiètent de la lenteur du mécanisme du Fonds mondial pour les Pertes et dommages liés au climat KATIELLOU Gaptia

 

Les Experts du climat aux quatrièmes pourparlers sur le climat en Afrique ce 27 février 2023 à Niamey (Niger) réfléchissent sur les résultats des recommandations de COP 27 et les impacts dans la zone du sahel.

Les changements climatiques continuent de faire des ravages en Afrique et pourtant le continent ne contribue qu’à l’émission de 4% du gaz à effet de serre avec 15% de la population mondiale.

Les conséquences des catastrophes sont remarquables dans la zone du sahel et dans plusieurs pays en Afrique, notamment, le changement des saisons, le prolongement des pluies sur une longue période, les difficultés alimentaires qui conduisent le déséquilibre social, l’exode rural, l’insécurité sociale, le déplacement des éleveurs, la sécheresse qui touche drastiquement l’agriculture, les crus des cours d’eau (les inondations au Nigeria avec plus de 600 morts et des infrastructures détruites).

« Les pays de l’Afrique particulièrement ceux du Sahel sont vulnérables font face à plusieurs défis auxquels, il faut trouver des solutions durables. Ces maux constituent des véritables freins qui entravent les efforts des Etats », a indiqué Prof. Abdou Moumouni Dioffo de l’Université de Niamey.

Pendant 30 ans, les pays les plus vulnérables ont fait pression pour qu’un fonds soit créé afin que les pays qui ont contribué le plus aux émissions mondiales de carbone aident les pays vulnérables à renforcer leurs capacités de relèvement après une catastrophe climatique et autres conséquences.

La 27e Conférence des parties (COP27) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à Sharm el-Sheikh s’est terminée par la création historique d’un fonds des Nations Unies en réponse aux pertes et dommages amplifiés par la crise climatique.

Pendant que les effets néfastes du changement climatique et du réchauffement planétaire sont de plus en plus fréquents et plus dévastateurs, malheureusement, le fonds consacré aux pertes et aux dommages n’est pas encore opérationnel. Beaucoup d’acteurs africains s’inquiètent déjà sur les mécanismes d’accès à ce fonds.

« Si le point positif de la COP27 est la création d’un fonds mondial pour les Pertes et dommages liés au climat, il est regrettable jusqu’alors de se poser la question, « comment le financement sera fait ? ». Je crois que c’est biaisé l’accès à ce fonds aux Pays moins développés. Le mécanisme du Fonds vert est un exemple palpable. Il faut nécessairement un travail national et continental dans les Pays Moins Avancés (PMA) pour un dialogue inclusif et ouvert à l’accès et la gestion de ce fonds. Ce serait dommage que ce fonds soit un effet d’annonce et qu’après on ne voit pas la réalité », a martelé KATIELLOU Gaptia, Directeur de la Météorologie Nationale du Niger.

Par ailleurs, lors de la COP27, les gouvernements ont également convenu de mettre en place un comité de transition chargé de formuler des recommandations à la COP28 de l’année prochaine sur la façon de mettre en œuvre à la fois les nouvelles modalités de financement et le fonds.

Dans les pays du Sud, les investissements dans la recherche sur les pertes et les dommages ont été limités, ce qui a entraîné un manque de données probantes pour soutenir l’élaboration de politiques nationales et un manque de clarté sur la façon dont les pays vulnérables peuvent formuler des réponses.

 

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Last modified on lundi, 27 février 2023 23:12
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