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Cadre Intégré Renforcé (CIR) : Fin de la phase II au Togo, le SMOCIR fait le suivi et évaluation des projets 

février 14, 2023 0 1516

L’un des objectifs du Cadre Intégré Renforcé (CIR) est d’utiliser le Commerce comme moteur de croissance, de développement durable et de réduction de la pauvreté dans les Pays les Moins avancés (PMA) dont le Togo.

Le pays a accédé formellement au programme en mai 2008. Ainsi, entre 2008 et 2018, les projets pré-EDIC, EDIC, EDIC révisée et le Projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière soja ont été élaborés, financés et exécutés par les parties prenantes nationales entre 2008 et 2018. Depuis septembre 2018, le Togo avec l’appui du CIR, met en œuvre le Projet de durabilité et de renforcement des capacités commerciales de l’anacarde et du karité (PRODAK).

L’exécution de la phase II du CIR arrive à terme en 2023. A cet effet, le Secrétariat de mise en œuvre du Cadre intégré renforcé (SMOCIR) du 07 au 10 février 2023 a effectué une tournée nationale du suivi et évaluation des projets auprès de 15 structures bénéficiaires dans les 05 régions économiques (Tsévié, Atakpamé, Sokodé, Kara, Dapaong).

«  Les projets sont en train d’être clôturés. Il est important que nous fassions le suivi pour rencontrer un échantillon d’acteurs bénéficiaires que le Cadre intégré renforcé a appuyé dans la phase II et recueillir leurs attentes pour la prochaine phase », a expliqué Bassolawoè Koka, Coordonnateur national du SMOCIR.

Il ressort que ce soient les formations, les bénéficiaires ont pu faire bon usage des outils mis à leur disposition.

« Au niveau du soja, ce sont les techniques et les semences certifiées qui sont en vue, la qualité des produits transformés, les normes... Seulement, ce qui est encore à revoir, c’est la certification des produits afin que les produits transformés et dérivés des 03 filières que sont le soja, karité et anacarde puissent rentrer sur les marchés internationaux. A la fin du projet, les besoins également sont énormes en matériels, notamment, le séchoir du soja, le tri des anacardes, les balances électroniques, le renforcement sur la visibilité et le marketing aux PME et les coopératives, l’emballage et l’étiquetage, la formation sur les principes modernes de la boulangerie, l’utilisation du système numérique (les réseaux sociaux), les magasins de stockages, les moulins… ces attentes feront l’objet des prochains projets à soumettre aux partenaires pour la 3è phase», a souligné Bassolawoè Koka.

 

Par ailleurs, des acquis sont à relever dans l’exécution du Cadre intégré renforcé au Togo. Ceci a permis d’accroitre sensiblement la production du soja biologique qui est passée de 25 000 tonnes en 2015 à 300 000 tonnes en 2022. Aussi, la filière sésame distinguée comme porteuse nécessite une restructuration et pourrait faire l’objet d’un futur projet agricole au Togo. Dans le cadre du Prodak, il a été également construit des kiosques dans les marchés des 5 régions pour une visibilité des produits de soja, anacarde et karité auprès des populations.

Au niveau des bénéficiaires, c’est une grande satisfaction et des attentes à la fin de la phase II du CIR au Togo.

« C’est une grande satisfaction car après la réception des semences améliorées, ceci a permis à la coopérative d’augmenter la production à la fin de la campagne agricole, avec 400 kg à l’hectare sur 50 hectares », a laissé entendre LOKO Kossi, responsable de la coopérative Agrokpessi à Nyamassila.

 

« Les formations reçues ont permis d’améliorer les productions et surtout la commercialisation des produits du soja sur le marché. Les commandes des farines de soja ont multiplié de même que les clients. S’il y a d’autre financement, nous souhaiterions un appui en matériels tel que le séchoir car c’est sous la dalle que nous séchons, un renforcement de capacité pour améliorer la production, appuyer les transformateurs avec la mise en place d’une usine de fabrication des emballages, cela pourrait aider à l’exportation », a fait savoir Mme Kpiki, transformatrice de Soja à Kara.

« Les membres de la coopérative ont bénéficié des formations sur la commercialisation. Je vous avoue que chaque femme a pu augmenter sa vente, et donc, gagne davantage de l’argent. C’est la source de l’autonomisation de plusieurs femmes. Pour améliorer la production, la coopérative a besoin des moulins car il faut 3 km de marche pour moudre le soja. Aussi, avons-nous besoin des congélateurs pour conserver le lait de soja », a indiqué Mme Yom, responsable de la coopérative POOB-NKPAAT à Dapaong.

 

 

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Last modified on mardi, 14 février 2023 20:14
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